Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Egypte 4, le Nil au fil de l'eau...

Egypte 4, Le Nil au fil de l'eau…

 

 

 

 

 

« Le Nil nous vient de loin, de très loin.

 

 

 

Ses torrents ont dévalé les montagnes d’Ethiopie, ses tumultes se sont faufilés dans les défilés soudanais et, après avoir déferlé sur la moitié de la terre, enfin fatigué, parvenu au ventre de la vache il s’est séparé en sept branches créant un gigantesque chandelier vert qui nourrit le monde… »

 

 

 

 

 

 

Tobie Nathan. « Ce pays qui te ressemble »

 

 

 

 

 

 

 

 

Rejoindre Louxor, et déjà s’impatienter d’admirer ses merveilles qui  magnifient les deux rives du fleuve  tel un musée en plein air !

 

 

 

Plusieurs possibilités s’offrent  au voyageur :

 

La route monotone, l’avion trop rapide, le chemin de fer agréable ou alors… évidemment le Nil !

 

 

 

C’est cette dernière option que nous allons retenir :

 

Une certaine forme de nonchalance, une glisse indolente au fil de l’eau sur ce fleuve, majestueux, devenu paresseux en aval du barrage d’Assouan.

 

 

Ici, on appelle ça « croisière », ça y ressemble ;

 

Plus ou moins quatre jours et trois nuits à buller sur un joli bateau, peu peuplé, qui paisiblement vous emporte vers Louxor sur le modeste courant des eaux silencieuses du Nil. 

 

 

 

 

 

 

 

La felouque est aussi une belle solution, probablement plus glamour, plus authentique.

 

 

Je l’avais expérimenté avec bonheur il y a de ça près de quarante ans ; j’avais pourtant la couenne moins épaisse mais je supportais certainement plus facilement les basses températures !

 

 

 

 

 

 

 

Nuits trop fraîches et vent frisquet de cette fin janvier ont achevé de nous convaincre que la tiédeur d’une cabine serait la bonne alternative.

 

 

 

 

 

 

 

 

Derrière nous s’efface Assouan, cité la plus au sud de l’Egypte, rongée par son intense trafic d'automobiles, enlaidie par ses poubelles à ciel ouvert fouillées par les gamins et les chiens.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais Assouan, baignée par le Nil, délicieusement encombrée par ses petits cafés et ses échoppes colorées, adresse aux visiteurs une envie d’y revenir, comme un message chargé de bons souvenirs !

 

 

 

 

 

 

 

Avant d’embarquer sur « La Traviata », nous faisons un saut dans le quartier de la gare chez le pâtissier « Ismou é ?»,  une enseigne qui signifie littéralement « ça s’appelle comment ? » ;

 

 

 

Véritable institution à Assouan !

 

 

Succulents biscuits, gâteaux fondants…

 

 

Bien entendu il faut aimer le sucre;

 

l’Egypte manie le sucre à toute heure de la journée. Un peu trop certainement, pays du sucre mais pays du diabète aussi !

 

 

 

 

 

 

 

La descente du Nil est prétexte à deux arrêts, l’un à la tombée de la nuit et l’autre au lever du jour le lendemain.

 

 

C’est devant Kom Ombo  que le bateau accoste, au pied des murs de ce temple isolé sur les bords du Nil.

 

 

Sous les tropiques, la nuit tombe brutalement, nous découvrons ce temple dédié à Horus, (Dieu faucon, Dieu de la médecine) et à  Sobek (Dieu-crocodile, Dieu de la fertilité) à la lueur d’une lune ronde et des éclairages qui colorent bizarrement ce temple Gréco-Romain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Balade nocturne dans des ruines maintenant préservées qui longtemps servirent de carrière de pierres pour de nouvelles constructions !

 

 

 

Kom Ombo a de beaux restes, son emplacement surplombant le fleuve béni des Dieux lui assure  une atmosphère  particulière:

 

 

On se surprend à chuchoter, sans doute pour ne pas réveiller les divinités du Nil !

 

 

 

 

 

 

 

 

Trois jours sur le bateau, au rythme lent d’un chamelier ou presque, laissent le temps de profiter des bords du Nil ;

 

 

Depuis des millénaires, ces paysages qu’on aimerait croire inchangés  sur les rives  verdoyantes du fleuve, défilent comme un diaporama.

 

 

Seules les antennes paraboliques plantées sur les terrasses des maisons des villages de pêcheurs nous ramènent à la réalité d’une Egypte contemporaine.

 

 

 

 

 

 

 

Si les temples immortalisent la glorieuse période Pharaonique, les minarets signent le triomphe de la conquête Arabo Musulmane de la Nubie à la Basse Egypte. 

 

 

Le Nil aura rassemblé tous les Dieux du monde Antique. 

 

Plus tard, s’installeront sur ses berges, musulmans, juifs et chrétiens avec plus ou moins de bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

On nous a dit "...soyez prêts à six heures..." au lever du soleil :

 

Il faut faire plus vite que les Chinois qui débarquent en nombre s’emparer du temple d’Edfu (ou Edfou).

 

 

C’est l’un des sanctuaires le mieux conservé de toute l’Egypte Antique et dédié à Horus.

 

 

Tout d’abord bondir dans une calèche, prendre le temps de négocier le prix et franchir billetterie et sas de sécurité dans le groupe de tête…On sait faire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous arrivons  devant le saint des saints, en pole position !

 

La chapelle ! :

 

Le sanctuaire qui abrite la barque de procession utilisée pour dépoussiérer Horus une fois par an !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« C’est une copie de belle facture » me dit mon voisin Anglais…

 

Voilà un gars qui a bien écouté la maîtresse !

 

Il me l’apprend, j’ai dû somnoler de temps en temps du cm 2 à la sixième.

 

 

« Ah bon, une copie ? », Je m’abstiens de cette réponse, je lui bredouille un semblant de « yes, indeed !... »

 

 

Edfu est unique :

 

Ce sont les Grecs qui l’ont  construit ; Les bâtisseurs d’Athènes, admiratifs du génie égyptien, réalisèrent ici une splendide «reproduction » de ce qui se faisait de mieux sur les bords du Nil.

 

 

Fascinés  par la culture égyptienne, les Grecs ont élevé  un temple impressionnant par ses dimensions, et ici tout est encore debout !

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est l’archéologue Français Mariette qui dégagea du sable le temple d’Edfu longtemps enfoui dans les sédiments.

 

 

Mariette et son équipe révélèrent un temple sauvegardé dans une préservation exceptionnelle!

 

 

Nous aurons probablement l’occasion d’y retourner, cette fois par la route, à un moment où la lumière du soleil sera différente.

 

 

Disciplinés comme nous le sommes, il faut revenir au bateau  en temps et en heure pour un petit déjeuner « pharaonique » pendant que la Traviata navigue vers les écluses d’Esna.

 

 

 

 

 

 

 

 

Digestion au soleil sur le pont supérieur, lecture et contemplation méditative…Qu’il est doux de ne rien faire !

 

 

 

 

 

 

 

C’est déjà l’heure du déjeuner !  La Traviata vogue vers Louxor .

 

On en redemande !

 

 

 

 

 

 

 

Conseils aux voyageurs :

 

 

 

Le tarif 3 Nuits/4 jours se négocie environ à 150 US $ par personne tout inclus, sauf les boissons. Trois nuits sur le bateau c’est donc l'équivalent de trois nuits d’hôtel.

 

 

 

Il n’y a que deux jours de navigation, la première nuit est à quai à Assouan et la troisième à Louxor.

 

Le « check out » est prévu après le petit déjeuner buffet du matin du quatrième jour.

 

 

Les repas sont variés, de qualité et (trop) copieux.

 

 

 

 

 

 

 

Les cabines sont confortables, excellente literie, et nous disposions d’un petit balcon agréable pour suivre les contours du fleuve.

 

 

 

Pour la visite d’Edfu, bondir dans vos sandales dès six heures du matin !

 

 

Une demie- heure plus tard les groupes de Chinois débarquent de leur propre bateau.

 

On les aime bien les Chinois, mais disons qu’ils ont le côté un peu envahissant !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est du pain béni pour le tourisme en Egypte !

 

Dans un contexte de fréquentation touristique en chute libre, ils assurent un minimum de revenus dans un secteur encore sinistré.

 

 

 

De nombreux bateaux croisière autrefois navigant par dizaine tous les jours entre Assouan et Louxor (et vice versa) pourrissent à proximité de Louxor.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Situation similaire sur le lac Nasser à Abou Simbel.

 

 

 

Négocier les prix est une coutume habituelle et nécessaire en Egypte comme dans beaucoup de pays musulmans à vocation touristique.

 

 

 

 

Attention à ne pas tomber dans le piège de « trop » tirer les prix vers le bas : à titre d’exemple l’heure  de felouque est tombée à 100 livres.

 

 

Certains touristes  marchandent la sortie à cinquante livres et en sont satisfaits, faute de travail des felouquiers acceptent de sortir à ce prix, soit un peu plus de deux euros, à peine le prix d’un café en France.

 

 

 

Il faut rester raisonnable, mieux vaut partir  sur une base de cent livres et demander au « capitaine » d’allonger un petit peu la sortie sur le Nil, il en sera reconnaissant et vous  ne serez pas ruiné pour autant !

 

 

 

La difficulté économique en Egypte est une réalité pour un très grand nombre.

 

Vendre à tout prix...en s'accrochant au bateau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



03/02/2018
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