Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Egypte 19, Le Caire, la cité aux" mille minarets"...

Egypte 19, le Caire, la cité aux « mille minarets »…

 

 

 

 

Ça fait beaucoup !

 

 

 

 

 

 

 

"Je suis venu ici au Caire pour rechercher un nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde, basé sur un intérêt commun et un respect mutuel, basé sur le fait avéré que l'Amérique et l'islam n'ont pas besoin d'être en concurrence…

 

 

 

 

Ce cycle de la suspicion et de la discorde doit cesser"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 4 juin 2009 Barack Obama, université du Caire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’on évoque l’Egypte, on pense « pyramides, temples et pharaons » mais rarement art Islamique…

 

La notoriété du « don du Nil » s’est construite autour de l’Egypte ancienne.

 

 

Pourtant le pays ne se résume pas qu’aux Dieux millénaires et à sa prestigieuse civilisation antique ;

 

Le Caire fait partie de ces mégalopoles qui possèdent un important patrimoine de l’art musulman, en particulier, avec ses innombrables mosquées médiévales, véritables châteaux forts dans la capitale arabe !

 

 

Découvrir Le Caire islamique, c’est une façon de poser un autre regard sur la capitale égyptienne.

 

 

 

 

Surnommée "la ville aux mille minarets", Le Caire compte officiellement 4.500 mosquées…

 

 

 Cinq fois par jour les appels à la prière rythment la vie des quelques 23 millions d'habitants, musulmans pour l'immense majorité.

 

 

 

 

Les mosquées les plus remarquables sont concentrées dans un périmètre qui va du souk « Khan El Khalili » à la citadelle.

 

 

Ce sont évidemment les mosquées les plus anciennes, chefs-d’œuvre de l’architecture musulmane, souvent austères et de dimensions gigantesques, qui méritent la visite.

 

 

Il faut choisir…à défaut, c’est l’overdose assurée !

 

 

Surplombant un dédale de ruelles, les minarets de la moquée du Sultan  Hassan, coiffent un vaste complexe de 7900m², lieu de culte et médersa, ça en impose !

 

 

 

 

 

Tout près, la mosquée  Er-Rifaï, massive, érigée comme une bastille couronnée de minarets effilés ;

 

 

 

 

 

 

Elle a eu le droit d’être sous les feux de la rampe quand elle devint le sanctuaire abritant le tombeau du shah d’Iran, réfugié et  mort en exil sur les bords du Nil :

 

 

Des nostalgiques continuent de fleurir généreusement le mausolée de Reza Pahlavi qui n’attendait rien du triomphe de la révolution islamique de 1979.

 

 

 

 

 

 

Certains édifices, plus récents, comme la mosquée Mohammed-Ali plantée au 19em siècle sur l’esplanade de la citadelle, ne manque pas d’élégance :

 

elle s’inspire de Sainte-Sophie d’Istanbul et respecte la tradition turque des minarets fins et élancés.

 

 

 

 

 

 Certaines mosquées sont célèbres pour avoir traversé l'épreuve du temps.

 

D'autres, en plus de défier les siècles, s’inscrivent dans le creuset de la connaissance et du savoir du monde musulman :

 

Référence et fierté de l’Egypte, Al-Azhar dont la construction débuta en 970 est devenue le « Saint du Saint » de l’islam sunnite dans le monde.

 

 

 

 

Al-Azhar n’est donc pas qu’une mosquée de marbre, c’est avant tout une université où on enseigna le droit et la théologie.

 

 

 

 Au XXe siècle, la révolution de 1952 entraîne sa modernisation avec l’introduction des sciences modernes (médecine, ingénierie, agronomie) et des facultés de langues et de civilisations étrangères européennes et orientales.

 

 

 

Important centre de pensée de l’islam, mosquée et université à la fois, Al-Azhar « la florissante », est un haut lieu de prière et d’enseignement sunnite, (propagande ?) tendance dure, même si elle apparaît modérée en regard des doctrines extrémistes des salafistes.

 

 

En 2014, le Général-Président-Maréchal Al-Sissi a plaidé pour « réformer la religion musulmane pour être en accord avec son temps… »

 

Vaste programme pour lequel il n’a guère été entendu !

 

 

 

 

 

Le lieu de culte était en partie fermé lors de notre visite, il nous a fallu nous contenter d’une agréable promenade dans le parc de la mosquée :

 

Jeux d’eau, bassins et fontaines dans un jardin paysager qui, avec bonheur, éloigne un moment le tumulte de la ville.

 

 

 

 

 

Pour retrouver le calme d’un jardin et quand les mosquées vous saoulent, au cœur du Caire, le métro peut vous déposer sur l’ile de Zamalek, au pied de l’opéra :

 

Quartier des ambassades, calme, presque mort et peu captivant mais tranquille.

 

 

 

 

 Balade possible dans des jardins andalous autrefois entretenus, aujourd’hui oublié sauf de l’abandon.

 

L’allée de palmiers fait encore illusion mais l’eau des bassins ne chante plus.

 

 

 

 

 

La statue d’Oum kalthoum, la chanteuse sans doute la plus célèbre du pays, ne semble pas s’en émouvoir.

 

 

 

 

 

Sur l’avenue qui mène au pont Quars al-Nil, dans le flot de circulation, une jeune danseuse s’exerce…

 

 

 

 

 

Tout près, sur la tôle chaude d’une voiture, un chat s’étire.

 

 

 

 

Les muezzins reprennent du service, c’est l’heure de la prière ;

 

La cacophonie des appels et la course aux décibels des minarets nous ramènent à la réalité, Le Caire est décidément une ville de mosquées !

 

 

 

 

 



03/04/2018
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