Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Zambie, the "Great East Road"

The «Great  East Road »

 

Quitter Lusaka et rejoindre Chipata….la route de l’Est.

 

Nous avions effectué des réservations pour le bus de 7h30 auprès de la compagnie « Ronsil ».

 

Seules deux compagnies couvrent la distance en matinée au départ de la capitale. Cinq à six heures de transport sont prévues pour relier la ville de l’Est située aux  portes du Malawi.

 

De la guesthouse à l’ « Intercity station », un bon gros kilomètre…  il nous aurait fallu un taxi pour éviter de suer sous le poids des sacs dans la chaleur matinale de la ville…les voitures qui se sont proposées nous ont demandé plus cher que le prix du ticket de bus pour les 500km que nous allions parcourir!

 

En claquant brutalement la portière du conducteur  auquel je précisais que nous cherchions un « taxi » et pas un voleur, je venais de sceller définitivement notre sort de marcheurs …

 

Il est 7h quand nous arrivons dans la fournaise de la gare routière…Le bus est pratiquement complet ; je mets le bazar en exigeant les places numérotées que nous avons réservées au troisième rang derrière le chauffeur! Il n’est pas question d’accepter les places restantes au fond du char…

Vive discussion, échange de mots, le contrôleur intervient, nous récupérons nos places côte à côte, éclats de rires et applaudissements des femmes Africaines appréciant la combativité des « Zumgus »!

 

Dans ce parc à bus clos de murs surmontés de fils barbelés et de tessons de bouteilles scellés, les rabatteurs sont à l’œuvre.

 

Chaque compagnie dispose de chasseurs de clients pour remplir les bus au plus vite…les bagarres sont fréquentes entre eux, le client se trouvant parfois molesté par les uns, son balluchon embarqué par les autres et placé d’autorité dans la soute  du bus qu’il n’a pas forcément choisi ! C’est absolument hallucinant!

 

Les tarifs sont identiques entre compagnies, la rivalité est exacerbée par la menue monnaie que cédera le responsable de la société de transports aux rabatteurs qui auront « coffré » le plus grand nombre de clients!

 

Nous partirons à 9h 15 pour 7h30 prévu…De nombreux  Zambiens présents à bord sont excédés de cette désorganisation programmée sur le manque de fiabilité des bus de grandes lignes…

 

Chacun souffre en attendant  le départ sous la tôle cabossée et brûlante de l’autocar.

 

La route de l’Est s’enferme dans un paysage  de moyenne montagne dont les pentes sont couvertes d’arbres qu’on pourrait penser morts. La sécheresse est extrême en cette fin octobre, la végétation s’est mise en sommeil ; les arbres  espèrent la saison des pluies qui tarde à venir en Zambie.…on jurerait un paysage hivernal tant les arbres sont dépouillés!

 

La route s’encombre de nombreux camions citerne avec remorque que le bus peine à dépasser ; La moyenne est faible et les pentes sont raides à avaler pour le vieux moteur Chinois qui donne ce qu’il peut…

Le soleil décline sur le bush, nous atteignons Chipata vers 17h avec satisfaction : un trajet beaucoup plus long que prévu, mais l’air qu’on respire est plus frais que dans la bouillante Lusaka…

 

Sur les hauteurs de Chipata, nous trouverons un lodge qui autrefois a dû satisfaire avec bonheur les voyageurs  en route vers le Malawi…

 

Les bâtiments de briques recouverts de chaume mériteraient réparations, le vaste jardin est tombé partiellement en friches, c’est dommage, le site dominant la ville est agréable. Notre chambre est rustique mais très propre, les douches sont à l’extérieur et sont également bien tenues…

Nous sommes les seuls locataires du domaine ; Peter nous prépare du poulet et des frites sur un brasero…nous nous éclairons à la bougie, Chipata vient d’être plongée dans l’obscurité, l’alimentation électrique a une nouvelle fois fait faux bond!

 

Nous avons négocié une voiture pour nous rendre demain au « South Luangwa National Park », les bus n’y vont pas, nous n’avons donc pas le choix ; mais à cette époque de l’année les touristes sont rares à Chipata et l’offre est plus importante que la demande…l’affaire n’est pas mauvaise, ni pour nous, ni pour Masaouso notre chauffeur, ravi de trouver deux « Zumgus » ne débarquant  pas directement en avion depuis Lusaka jusqu’au  « South Luangwa »!

 

 

 

 



31/10/2012
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