Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Soudan 1, Une étonnante entrée en matière !

Soudan 1,

 

 

 

 

 

 

 

Une étonnante entrée en matière !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut partir tôt, quitter Gondar, la dernière ville importante du nord Ethiopien avant la frontière Soudanaise.

 

 

Le tuktuk a du mal à démarrer.

 

La fraîcheur de la nuit, une batterie fatiguée, le jeune éthiopien doit pousser son véhicule dans la pente, le moteur récalcitrant pétarade, nos sacs sont chargés, nous roulons vers la gare routière qui dessert le nord et la bourgade frontalière de Metema.

 

 

Le jour va venir.

 

 

 Nous complétons un minibus qui ne tardera pas  à confirmer qu’un Toyota prévu pour 13 places assises peut aisément trimballer 22 clients !

 

 

Plus les poules et les coqs  glissés sous les sièges, pattes liées, qui  de temps en temps se manifestent en gloussant…

 

 

 

 

 

 

 

 

On ignore si les gallinacées sont contentes de leur sort.

 

 

Quant à nous, on n’a pas trop l’esprit à chanter, nous quittons l’Éthiopie et  ses belles montagnes, nous roulons vers les plaines du Soudan :

 

 

 

Sans trop d’inquiétude mais sans excès de confiance non plus, nous abordons l’inconnu.

 

 

Peu d’information sur le pays, territoire très peu visité, passage frontière terrestre très peu usité.

 

 

 

Poste frontière style cabane bambou :

 

 

Chaleur sévère annonçant les fortes températures du Soudan.

Sourires des agents éthiopiens en guise de remerciements pour avoir visité leur pays.

 

 

Passage à pied pour entrer en République du Soudan.

 

Quelques centaines de mètres séparent les deux postes.

Nous sommes les seuls étrangers à franchir le pont qui marque la délimitation entre les deux Nations.

 

 

 

 

 

 

 

 

Accueil chaleureux des officiers Soudanais, les « Welcome, welcome » pleuvent sur nos têtes transpirantes.

 

 

Les ventilos sont à l’arrêt, les ordis aussi…Il va falloir attendre, « No power sir ! sorry ! »

 

 

La coupure d’électricité tombe à pic, c’est l’heure de casser la croûte, alors les douaniers prennent leur temps.

 

 

 

Une heure, deux heures plus tard, on ne sait plus très bien,  ça commence à bouger, l’essentiel des formalités s’effectue au stylo, les ordis semblent être là pour la déco et pour faire un brin sérieux !

 

 

 

Multiples vérifications, enregistrement à la sécurité, nouvelle vérification  de la validité du visa, fouille des sacs.

 

 

Sans nous quitter du regard, observant nos faits et gestes, Jeunes pour la plupart, ils sont là, décidés à ne pas nous lâcher ! :

 

 

Liasses épaisses de billets en main, les « money changers »  nous harcèlent avec insistance, ils veulent nos dollars.

 

Tout cela se fait à la vue des policiers et militaires.

 

 

Nous déclinons l’offre, nous n’avons guère l’habitude de « changer » au marché noir, mais pour le coup,  là au moins nous avons l’information, le taux au « Black market » est  4 fois supérieur au change officiel, il n’y a donc pas photo !

 

 

 

Plus tard, à l’abri, dans le calme du bureau climatisé d’un patron d’hôtel, devant des tasses de thé fumantes,  nous effectuerons  en toute discrétion les transactions avec un taux encore supérieur à celui proposé au point frontière.

 

 

 

 Ici tout le business se fait en Dollars US.

 

 

 La livre Soudanaise, récemment dévaluée sous la pression du FMI, est en chute libre  et la perte de confiance dans la devise nationale est compréhensible chez les Soudanais.

 

 

 

À la sortie du poste de police, un Pick- up assez pourri, mais  qui  roule, nous aborde,  le conducteur porte la djellaba blanche, c’est lui qui nous mènera  vers Gedaref à travers un paysage désertique :

 

 

 

 Arbustes épineux,  arbres squelettiques dépouillés, importants troupeaux de bovins et de moutons sur des plaines aux herbes rases, couleurs de sable.

 

 

Peu de chose à brouter sous ce ciel métallique.

 

 

De chaque côté du ruban d’asphalte, la végétation est brûlée.

 

Des sacs plastiques, comme des flocons de coton s’accrochent aux épines et  parsèment un sol caillouteux et brûlant.

 

 

 

Nous mesurons les premières différences avec le voisin éthiopien, peu de monde sur la route, les camions que l’on croise sont correctement chargés, pas de vestige de carcasses de voiture ou de poids lourd sur le bas-côté.

 

 

 

Gédaref sera notre première halte au Soudan.

 

 

Hôtel miteux mais patron  sympathique !

 

 

 

 

 

 

 

 

Repas sur la place du marché, café offert, échange d’adresse mails car « un jour j’irai en France !»

 

 

 

 

 

 

Surprenant accueil, gentillesse désarmante des Soudanais !

 

 

Le passage de touristes dans Gédaref doit être tellement anecdotique, qu’autour de nous se crée l’événement du moment.

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes loin des clichés véhiculés par les images des reportages télé qui ne montrent qu’un Soudan meurtri par une guerre fratricide entre le Nord et le Sud.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Soudan c’est certainement un autre monde:

 

 

 

 Pays charnière entre l’Afrique noire et le monde arabe,  pratiquement ignoré du tourisme, le Soudan  d’avant la partition était le pays le plus vaste du continent Africain ; Après la sécession du Sud il demeure le troisième plus grand pays  du continent, plus de trois fois la France !

 

 

 

 

 

 

 

Changement de pays, changement de coutume, population  et  culture différentes :

 

 

Ici, c’est le Front National Islamique qui est au pouvoir, mais comme nous le verrons par la suite, en particulier en milieu urbain, le voile intégral est très rare, les filles se maquillent et se font belles  comme dans tous les pays du monde.

 

 

 

Demain nous partirons pour Khartoum, la capitale.

 

 

Six heures de route dans un très bon bus confortable :

 

 

respect horaire, pause repas et arrivée dans les temps !

 

 Si le Soudan reste l’un des pays d’Afrique le moins touché par le modernisme de nos cultures européennes, ça ne signifie pas  qu’il soit éloigné de l’innovation.

 

 

 

Un seul exemple, dans Khartoum, les taxis sont rarement équipés d’un compteur, mais le conducteur dispose sur son smartphone d’une application calculant la distance et le coût de la course :

 

Pas d’embrouille sur le prix !

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

 

 

La bienveillance et la  générosité semblent être la règle.

 

 

Pour nous, la découverte de ce pays commence, semée il est vrai de complications administratives, d’autorisations en tout genre, mais  une fois passés ces obstacles, on s’en avise vite, l’accueil de l’étranger  n’est pas une fable.

 

 

 

Ajoutons qu’ici aussi on aime la France !

 

 

Les  USA un peu moins ! …Et c’est peu dire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



08/01/2018
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