Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Singapour 2, une ville, un Etat...et la peine de mort.

Singapour  2,  une ville, un Etat…

 

...et la peine de mort.

 

 

 

« Lors d’un voyage, la cuisine est la deuxième chose que nous échangeons avec la population locale, après le regard. »

 

 Olivier Roellinger.

 

 

 

Futuriste, moderne, audacieuse…Parfois exubérante.

 

C’est une ville et un Etat à la fois.

Situation rare.

 

Comme le Vatican…Mais moins d’églises mais beaucoup plus  de pèlerins!

 

 

La ville de Singapour peut épuiser un grand nombre de qualificatifs, tant l’étonnement et la surprise absorbent le voyageur qui pour la première fois arpente cette ville Etat.

 

 

 

 

Singapour épuise aussi tout simplement le marcheur sous la fièvre de l’équateur, mais un excellent réseau de bus et un métro performant facilitent les déplacements dans la ville.

 

S’ajoute un plan efficace de circulation donnant l’impression d’un manège d’automobiles permanent, comme si une ronde éternelle fluidifiait le trafic sans jamais l’interrompre.

 

 

 Se mêle à l’incessant bourdonnement du flot de véhicules inondant les rubans routiers, le ronflement continuel des compresseurs assurant l’air conditionné partout où c’est possible… La ville est « climatisée »…On s’enrhume!

 

 

 

 

De novembre à janvier la mousson du Nord Est apporte un peu de fraîcheur, mais les températures glissent difficilement sous les 30°.

 

Edifiée sur soixante quatre îles, la République de Singapour est d’une concentration citadine rarement atteinte dans le monde.

 

Avec plus de cinq millions de résidents sur à peine 700 km2, Singapour arrive en deuxième position des densités urbaines les plus élevées de la planète, immédiatement derrière Monaco.

 

 

 

 

 

Différente de Manhattan, car très verdoyante et arborée, on la nomme aussi la « ville jardin » ; le climat équatorial qui fait transpirer la cité favorise la luxuriance rapide des espèces végétales.

 

Entre les immeubles aux parois de béton vertigineuses, derrière les façades de verre portées par des structures d’acier, se révèlent les enclos de fraîcheur et les patios murmurant des cascades apaisantes.

 

Les Singapouriens ne s’y trompent pas, ils sont nombreux à quêter la sérénité dans des parcs d’une grande élégance comme le jardin botanique.

 

Au cœur de la ville, cet oasis de 53 hectares offre une petite merveille : la collection du jardin National des orchidées.  

 

 

 

 

Jardin d'agrément mais aussi centre de recherches et bénéficiant d'un remarquable  aménagement paysager, le jardin botanique tropical n'en finit pas de séduire avec sa collection d'orchidées!

 

 

 

 

Idéalement située au Sud de la péninsule Malaisienne, Singapour a su exploiter sa position stratégique dans l’océan Indien : son port est devenu la deuxième plateforme mondiale en tonnages d’exportation…on y travaille jours et nuits…

 

(À Singapour les grèves et les manifestations sont interdites.)

 

 Cette enclave Chinoise dans le ventre d’un monde Malais à dominante Musulmane, est devenue une plaque tournante financière incontournable entre la zone Pacifique et l’Europe.

 

 Le quartier des affaires en est une illustration sans équivoque : les grandes banques et les assurances rivalisent d’architectures avant-gardistes rêvant de toucher le ciel!

 

 

 

Mais à Singapour on garde les pieds sur terre et on compte…

 

On travaille beaucoup, on respecte l’argent, on travaille encore, on dort peu, on affiche « 24 sur 24 » sans préciser « 7 sur 7 » tant c’est une évidence!

 

  L’Etat contrôle internet et la presse, interdit les antennes paraboliques, fait une guerre sans merci à la corruption (prétend-t-il !), et réglemente la prostitution tolérée dans certains quartiers.

 

L’argent est roi, la consommation optimale et le niveau de vie très élevé. Les loyers aussi!

 

Ce qui aurait comme conséquence de chasser les petites boutiques au profit des grandes enseignes de mode que l’on trouve à Paris, Milan, New York…

 

Des quartiers font de la résistance comme « Little India » et « Chinatown ».

 

Les anciennes  fumeries d’opium et les ruelles qui abritaient les maisons closes ont échappé de peu à la démolition ;

 

C’est l’histoire de l’époque de la colonisation Britannique qui survit à travers ces vieilles demeures. L’âme de Singapour resurgit.

 

 

 

 

L’argent n’a pas d’odeur mais la cuisine a son parfum…

 

C’est flagrant à Singapour, toute la ville est baignée d’épices, de fumets de soupes exotiques, de senteurs savoureuses qui vous font franchir les portes des restaurants avec délice.

 

 

Immanquable également, la cuisine de rue : une marque de l’Asie, une empreinte indissociable de la culture « Chinoise ».

 

L’envie de goûter est tenace! Tôt le matin, les papilles gustatives sont en alerte !

 

Si l’on en croit les propos d’Olivier Rollinger, la cuisine urbaine, vivante et riche de ses diversités, sera probablement la cuisine de demain dans un monde global.

 

Amoureux des épices, défenseur de la « street food » lorsqu’elle est inventive, saine et gastronomique, le Chef Breton ne tarit pas d’éloges sur cette culture de rues qui peu à peu colonise les grandes métropoles.

 

Le grand Chef  Thierry Marx ne tient pas d’autres propos : la cuisine sera nomade, l’avenir est dans la rue! 

 

 

La ville est un véritable temple de la gastronomie déclinée  sous toutes ses formes.

 

C’est le « Food Paradise » à tous les étages…Singapour a la réputation non usurpée de l’excellence de la cuisine asiatique.

 

 

 

 

Une autre réputation pour le moins encombrante pour l’île de Singapour, c’est son extrême sévérité en matière de « criminalité »…

 

Dès la prise de connaissance des formalités d’entrée sur le territoire insulaire, le touriste est avisé : peine de mort pour tout trafic de drogue.

 

Ce n’est pas une plaisanterie…*(1)

 

Ici, il n’y a pas que les canards laqués qu’on pend derrière une vitre.

 

On continue à pendre ; le vendredi matin en principe…Une tradition sans doute !

 

Le canard laqué, on le pend au crochet plusieurs fois par jour.

 

On pend un peu moins depuis 2005, mais on pend toujours dans ce pays moderne qui a la main lourde en terme de justice pénale !

 

38 pendaisons de 2005 à 2011.

 

On ne perd pas la main.

 

On ignore le nombre de canards laqués pendus à la journée!

Les données doivent être confidentielles.

 

 

 

 

 

*(1) voir la reproduction de l’article du quotidien«Le Monde » du 10 juillet 2012 dans la catégorie  «  Asie du sud Est » intitulé :

Singapour 1, ... fait "un petit pas" vers l'abolition de la peine de mort.

 

 

   

 

 

 



24/12/2012
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