Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Ethiopie 16, Danakil, la flamboyance du volcan Erta Ale...

 

Ethiopie 16, Danakil, la flamboyance du volcan Erta Ale .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 4X4 quitte la surface sableuse pour grimper  sur ce semblant de piste, chemin de laves durcies qui fait trembler la tôle et le châssis du Toyota…Et nous avec !

 

 

 

 

 

 

C’est un parcours infernal, une heure trente de brinquebalement  pour à peine quinze kilomètres sur la roche volcanique.

 

 

Le chauffeur, un pro , roule au pas tant la surface est  cahoteuse.

 

Un marcheur progresserait sans doute plus vite, mais l’étouffante chaleur qui  anéanti ce désert de roches noires interdit toute initiative de ce genre.

 

 

Enfin, nous arrivons au « camp de base » :

 

 

Quelques huttes aux murs de pierres sèches couvertes en chaume.

Au loin nous apercevons « la montagne qui fume », c’est ainsi que les Afars désignent le volcan.

 

 

 

Le site est dans un état pitoyable :

Bouteilles et sacs  plastiques, boites de conserve rouillées, papiers, cartons…

 

 

tout traîne à même le sol ou dans des trous creusés à la hâte à proximité du campement.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les militaires sont présents en grand nombre, ils  sécurisent le site jusqu’au sommet de la caldeira.

 

 

 

Des colonnes de fumée s’échappent des cratères.

 

les Afars, souvent victimes des colères de l’Erta Ale, respectent cette montagne « maudite » isolée au cœur du désert du Danakil.

 

 

 Les éruptions historiques qui ont eu lieu en 1873, 1903, 1904, 1960 ont largement marqué les esprits.

 

 

De 1972 à 1974, la lave a débordé des deux  "pit crater" Nord et Sud avant de recouvrir toute la surface de la caldeira ainsi que les flancs Nord et Sud du volcan.

 

 

 

L’Erta Ale est un volcan dit « bouclier » pas très haut, 613 mètres, mais il en impose par son activité éruptive permanente et son lac de lave bouillonnant qui dégage une incroyable chaleur.

 

 

 

Après le traditionnel plat de spaghettis  servi à la nuit tombante, les marcheurs entament l’ « ascension », lampes frontales éclairant le chemin.

 

 

 (Ici, le mot  « ascension »est galvaudé)

Ce n’est franchement pas une ascension, c’est une balade nocturne sous les lueurs du volcan, accessible au plus grand nombre.

Il faut marcher tranquillement, l’aller-retour de nuit approche les 19 km.

 

 

 

Deux puits rougeoyants sont visibles, nous nous dirigeons vers celui qui présente une incandescence intense, il éclaire un ciel étoilé, la progression s’effectue en silence.

 

 

 

Après trois heures de marche nous atteignons la caldeira;

les guides, en tête de cortège,  ouvrent la voie sur un chemin de laves craquantes sous nos pas.

 

 

Nous arrivons au bord du cratère, les soldats marquent la limite à ne pas dépasser ;

 

 

 


 

 

 

 Les amateurs de volcans et de photos aimeraient bien avancer un peu plus, mais sur les arêtes étroites  de ce cirque  en fusion le danger menace les inconscients, on ne tombe qu’une fois !

 

 

 

 

 

 

Spectacle grandiose pour nous qui ne sommes pas des spécialistes des volcans !

 

 

 

 Le bruit tout d’abord:

 

Comme des lames de sabre qui s’affrontent, le magma en fusion, dans un déferlement d’incandescence, emporte la roche liquide, explose comme des vagues sur la paroi qui ceinture la bouche géante.

 

 

C’est ici que la terre bouillonne…

 

 

 

 

 

 

 

Les Afars pensent qu’il s’agit d’une naissance sans fin, d’un tourbillon voulu par les Dieux, d’un fleuve rouge brûlant qui vient au monde au cœur de la terre et qui fait route vers le paradis.

 

 

 

La vision est hallucinante, les fumées sont chassées par les rafales de vent et à chaque fenêtre ouverte sur le cratère en feu,  le magnétisme opère !

 

 

Le dernier débordement du lac de lave s’est déroulé en janvier 2017 provoquant une brèche éruptive  importante, ce qui explique cette étrange sensation de fouler une croûte crissant sous nos pieds.

 

 

 

Fragile surface solidifiée qui, chaque nuit, supporte les amateurs de grand spectacle.

 

 

Prévoir un  bout de tissu pour se couvrir le nez et la bouche, parfois le vent rabat de lourdes bouffées de vapeurs soufrées.

 

 

La roche en fusion atteint 1200 degrés.

 

 

Au sommet, la chaleur  est intense:

Un tricot suffit !

 

 

Courte « sieste » de deux heures dans les duvets sur de fins matelas à même le sol  en contrebas du cratère, ciel étoilé, grondement du volcan.

 

 

 Une légère brise nous accompagne pour la descente, le jour se lève et l’instant est magique ;

 

 

 


 

 

 

 Nous découvrons l’environnement du volcan dans l’aube naissante.

Les dromadaires qui ont transporté les matelas  nous précédent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers huit heures nous sommes de retour au camp, le cuisinier  a préparé le petit déjeuner, copieux, varié et bon.

 

 

 

Derrière nous, l’Erta Ale continue de fumer.

C’est un géant Africain !

 

 

Anecdote :

Dans notre groupe, une jeune chinoise, peu habituée à randonner, avait fait le choix de louer un dromadaire pour la hisser au sommet du volcan.

 

 

Après une heure de marche, la bête, effrayée sans doute (lumière, bruit ?) a désarçonné la jeune fille dans un mouvement violent :

Scène  impressionnante dans le faisceau des lampes frontales !

 

 

Rapidement maîtrisé par les chameliers, le dromadaire s’est calmé.

La jeune fille s’en tire très bien, elle a chuté sur une partie sablonneuse et non pas sur la roche volcanique, une chance !

 

 

Vaccinée par cette aventure, la chinoise a décidé de poursuivre sa marche sur le plancher des vaches.

Une solution sans risque, on tombe de moins haut !

 

 

Pour l’illustration de cet article, j’ai utilisé quatre photos d’agences professionnelles (libres d’accès) :

 

 

Mon petit numérique, bien pratique,  ne permet pas la capture  de clichés  rendant compte du tableau dantesque de l’Erta Ale.

 

Conseils aux voyageurs :

 

 

L’excursion dans le Danakil se fait en 3 ou 4 jours incluant trois sites majeurs : mine de sel et caravanes, le Dallol et le volcan Erta Ale.

 

 

Si vous avez le temps, optez pour la formule 3 nuits/4 jours qui est plus « relax » (on ne se lève pas à des heures impossibles !),peu de différence de prix entre les deux formules.

 

 

Pour avoir un prix négocié, il est préférable de faire la transaction à Mékélé, dans les agences d‘Addis Abeba, le prix est 30% plus cher.

 

 

Faire le choix d’une agence sérieuse, éviter les « bons plans pas chers », ne négocier pas à l’hôtel qui vous proposera  « a good price », écarter les rabatteurs   de rues, aller directement à l’agence et faites jouer la concurrence.

 

 

Dans notre cas, nous avons opté pour l'agence "E T T " (Ethio Travel Tour).

 

 

Une indication :

 

décembre 2017, 3 nuits/4 jours, 8000 birrs tout compris (245 Euros) par personne.

 

 

Si vous souhaitez lâcher quelques pourboires,  n’oubliez pas le cuisinier qui fait des miracles dans ce désert !

Toute l'équipe a été au top!

 

 

 

 

 

 

Le coût est impacté par la mise en place d’un imposant service de sécurité :

En plus des militaires gouvernementaux, la police Afar est extrêmement présente  sur l’ensemble des sites.

 

 

Si nous avons été particulièrement satisfait de l'agence "ETT" pour l'efficacité de l'organisation lors du  séjour dans le Danakil, il n'en a pas été de même pour le trek du Siemen pour lequel nous avions choisi la même agence.

 

 

 

voir nos remarques dans l'article Ethiopie 19 :

 

 

Ethiopie 19, Trek dans le massif du Siemen.

 

 

 

 

Bonne visite, vous ne la regretterez pas !

 



20/12/2017
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