Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Colombie 23, Cartagena de Indias Reine de Colombie...

Colombie 23,

 

 

 

 

 

 

 

 

Carthagena de Indias Reine des Caraïbes.

 

 

 

 

 

 

Capitale du département de Bolivar et bien plus !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«...Les vieux palais des marquis, la mer incessante, une ville qui rêvait toujours du retour des vice-rois d'Espagne…

 

 

 La plus prospère des Caraïbes, surtout grâce au privilège ingrat d'être le plus grand marché aux esclaves africains des Amériques…»

 

 

 

 

 

Gabriel Garcia Marquez « L’amour au temps du choléra »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La ville, non pas la ville…

 

La « vieille » ville bien sûr,  a le charme et les nobles manières issues de l’aristocratie Castillane.

 

 

Cartagena de Indias, pour les puristes, derrière ses remparts qui abritent somptueuses résidences coloniales et terrasses en fête, séduit spontanément :

 

 

 

La belle élégante des Caraïbes enjôle aisément!

 

 

 

Surtout très tôt le matin, là où il fait bon flâner, seul ou presque,  avant que la chaleur moite et la cohue n’étouffent la ville close .

 

 

 

 

Ou alors tard le soir, quand les touristes et les vendeurs s’en sont allés !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carthagène, derrière ses kilomètres de murailles, emprisonne cinq siècles d’Histoire et de piraterie dans la mer des Caraïbes :

 

 

 

" Les choses ont gardé leur âge d'origine pendant que les siècles vieillissaient " (*)

 

 

De la ville au passé négrier, devenue la destination incontournable de plus de deux millions de visiteurs annuel, il faudra affronter une foule dense qui, quotidiennement, se presse pour admirer la beauté chic de la cité reine de Colombie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les conquistadors fondèrent un port sans oublier les geôles qui vont avec!

 

 

 

il fallait bien "parquer" les noirs, ces captifs en provenance des côtes africaines, destinés à alimenter les longues files de corps corvéables trimant dans les plantations et les mines d’or.

 

 

 

 

 

Si Buenaventura cultive ses racines africaines (1), Cartagena de Indias enferme dans la mémoire du « dédale empierré de la ville coloniale »(*)  les chroniques inavouables du martyr des esclaves du continent Noir.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Aujourd’hui, Cartagena se prête aux innombrables selfies, et moyennant quelques pesitos, des descendantes des esclaves Africains, un plateau de fruits sur la tête, chaloupant dans  leur robes bigarrées, posent pour l’inestimable photo souvenir !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est sans conteste une ville musée avec tout ce que cela implique :

 

 

Inflation des prix, foule étourdissante, étals de conneries en tout genre mais aussi magasins de luxe, cafés et restaurants branchés, salons événementiels.

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Oubliez les pesos, alignez les dollars :

 

 

 

Dans le distingué ancien couvent de la Plaza Santa Teresa transformé en hôtel  « Charleston Santa Teresa », savourez la subtilité de la nuance,  un très "haut de gamme" de classe internationale,  il est remarquable de marier sa fille un samedi  au soleil couchant des Caraïbes!

 

 

 

C’est très fashion, les gringos venus de Miami, de New York ou de plus loin encore adorent !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gros délire à l’abri des murailles cimentées par la sueur et le sang des esclaves, quand les riches (les très riches !) s’encanaillent un brin, ça donne dans l’exotisme soft  bon chic bon genre.

 

 

 

 

 

 

Spectacle insolite dans la ciudad amurallada qui fait danser pour l’occasion des «  mulâtresses aux yeux de miel » (*)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rebaptiser le premier couvent de la ville du nom de « Charleston » n’est peut-être pas le fait du hasard :

 

 

 

Comme au bon vieux temps des Etats sudistes de l’oncle Sam, dans une calèche attelée, un cocher noir en livrée patiente.

 

 

La « voiture » des mariés est avancée !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus calme, mais peut être plus pour longtemps, le barrio Getsemani, avec ses façades aux tons pastels, prend comme des airs de la Havane :  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ses maisons basses aux portes largement ouvertes d’où s’échappe une musique salsa diffusée plein pot, ses placettes colorées et ses vieux murs aux peintures écaillées magnifiquement mis en valeur par la tradition latino de muralistes  de talent, font du quartier Getsemani ,autrefois repère des sans grade,  un quartier convoité des investisseurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ce barrio, pour le moment encore « populaire », nous avons facilement déniché un hôtel face au Parque del centenario, à deux pas de la Puerta del reloj.

 

 

 

 

 

Le propriétaire de l’établissement, fan de Garcia Marquez, a fixé un portrait de l’auteur, belle réalisation en émail, rendant  hommage à l’écrivain  qui débuta sa carrière de journaliste à Carthagène, s’inspirant de l’ambiance de la ville coloniale pour écrire « L’amour au temps du choléra ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici aussi, la « gentrification » est en marche.

 

 

 Les modestes, les petites tiendas, les chaises plastiques et les filles à l’activité tarifée iront se pousser un peu plus loin.

 

 

 

 

Les « happy hours » fleurissent tout comme les pizzerias, restaurants  coréens et cuisine française.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Barrio idéal pour se loger convenablement à budget raisonnable, Getsemani observe el Centro et ses palais grandioses, s’interrogeant du temps qu’il lui reste avant de se faire dévorer par les néo-conquistadors !

 

 

 

 

Mais rien ne presse semblent dire les vieux joueurs de dominos installés dans la rue.

 

 

Laissez-nous encore quelques années, ici vit la Colombie sans chichi.

 

 

 

L’ombre de l’inaccessible Fermina Daza, «déesse couronnée» (*) hante encore les rues de Getsemani comme quand Garcia Marquez découvrait « les larmes aux yeux »(*) la ville héroïque !

 

 

 

 

Les vieilles murailles de Carthagena, qui d’octobre à mai voient près de deux cents paquebots de croisière déverser un flot de visiteurs ne s’aventurant guère plus loin que du centro, sont dominées par  l’impressionnante sentinelle défensive du Castillo San Felipe, une forteresse édifiée par les esclaves africains.

 

 

 

 

Modèle d’architecture  militaire remarquable, le Castillo s’impose comme l’un des bastions les plus ingénieux  jamais construits par les colons espagnols.

 

 

 

 

 

Si les touristes souvent ignorent cette spectaculaire place forte, les colombiens en goguette le dimanche aiment à gravir les pentes raides de San Felipe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De là-haut le regard embrasse le joyau de la Caraïbe  et contemple  l’Histoire mouvementée de la piraterie !

 

 

 

Nous avons aimé Carthagène malgré les retours bien souvent peu enthousiastes sur cette ville en proie au tourisme de masse.

 

Mais ne pas y aller serait certainement louper quelque chose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une constante étonnante que l’on retrouve partout en Colombie, c’est la grande disponibilité des Colombiens, leur gentillesse et leur sourire!

 

 

 

Même dans l’ hyper touristique Cartagena abreuvée d’étrangers de tout poil, on ne sent ni agacement, ni lassitude à accueillir, à renseigner ou dépanner le visiteur.

 

 

Bien sûr, il s’agit de leur fonds de commerce, mais chaque jour les Colombiens nous donnent des leçons de savoir vivre, épatant !

 

 

 

 (*)Les passages en italiques sont extraits de :

 

 

« L’amour au temps du choléra » et «  de l’amour et autres démons » de Gabriel Garcia Marquez.

 

 

 

 

 

 

(1) Voir, Colombie 13, Buenaventura, côte pacifique, la mémoire noire de la Colombie.

 

 

Lien ci-dessous:

 

 

 

Colombie 13, Buenaventura, côte Pacifique, la mémoire noire de la Colombie.

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 



30/03/2017
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