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Cambodge 4 Bis, le retour des Apsaras..

Cambodge: le retour des apsaras

 

 

Reproduction d’article de presse :

 

« Le Soir »  quotidien francophone de Belgique en date du 28 Mars 2013.

Les poignets et les doigts se courbent, semblant défier les lois humaines de la souplesse. Une grâce indescriptible émane de ces gestes ancestraux, censés porter vers l'au-delà les souhaits des rois khmers. Les apsaras, déesses dansantes, sont de retour.

 

Les regards sont énigmatiques, éthérés.

Les mains se font fruits, fleurs, feuilles. Les jeunes filles, héritières d'un savoir tombé en désuétude, travaillent d'arrache-pied pour le maintenir en vie.

 

Dans les années 70, le régime marxiste totalitaire des Khmers rouges avait tout détruit pour reconstruire une société nouvelle.

A terre la médecine, l'éducation, la monnaie. Exécutés sommairement les bourgeois et les intellectuels. Près de deux millions de personnes sont mortes. (*)

Forcément, la danse n'y a pas survécu.

 

Mais la voilà qui revient peu à peu, après l'analyse méthodique par les experts des mouvements sculptés sur les murs des temples d'Angkor, joyau architectural mondial situé dans le nord du pays.

On voit donc les danseuses dans les cérémonies officielles et les réceptions des grands hôtels. La danse elle même a été inscrite par l'Unesco au Patrimoine culturel immatériel.

 

Les danseuses sont choisies dès l'âge de sept ans, pour leurs capacités et leur beauté mais aussi la souplesse et l'élégance des mains. La suite n'est que travail, répétition, souffrance.

A Phnom Penh, une école des beaux-arts forme une nouvelle génération de danseuses. Les statistiques officielles manquent, mais enseignants et responsables affirment qu'il existe désormais quelques centaines de jeunes apsaras dans le pays.

 

Peu à peu, la pierre s'est remise à bouger. Le mythe redevient réalité.

 

(*) Remarque : L’article fait état de « près de deux millions de morts », ce chiffre est contestable au regard des dernières statistiques établies par les ONG :

Le nombre total de victimes du Kampuchéa Démocratique reste sujet à débat, et ne peut être calculé que par déductions et estimations à partir des données démographiques existantes, variant entre 250 000 et 3 100 000 morts entre avril 1975 et janvier 1979, soit entre 3,25 % et 40 % de la population cambodgienne.

 

 

 

 



28/03/2013
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