Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Egypte 14, Alexandrie, ville libre et mythique...

 Egypte 14, Alexandrie, ville libre et mythique…

 

 

Dimanche dernier Paul a décidé de nous quitter. 

 

(lien en fin d'article)

 

Dans son petit appartement du « village », au cœur de Manhattan, dans un New-York qu’il aimait tant, Paul est parti rejoindre le paradis des gens de théâtre.

 

 

 

Paul aimait l’Afrique, l’Egypte et la Grèce Antique, la littérature, les arts sous toutes ses formes et pardessus tout le théâtre.

 

 

Nous lui dédions modestement la visite d’Alexandrie, une ville de culture qu’il aurait aimé découvrir à n’en point douter.

 

Il va plus que nous manquer...Nous l'avons beaucoup aimé!

 

 

 

 

 

 

 

La légèreté du texte qui  suit cadre mal avec la forte émotion  qui nous envahit en apprenant le départ de Paul, mais j'ai souhaité ne pas modifier ni la forme, ni le contenu.

 

 

La Méditerranée, la corniche et son front de mer, les restaurants à poissons, les pâtisseries…

 

Et la bibliothèque Alexandrina : Cinq bonnes raisons de s’attarder dans la deuxième ville d’Egypte !

 

 

 

 

 

 

 

 Sur la bordure ouest du delta du Nil, Alexandrie n’a pas la prétention de rivaliser avec Le Caire.

 

 

Mais la ville a du charme, elle  offre une belle bouffée d’oxygène, on y respire l’air marin !

 

 

La baie est splendide !

 

 

 

 

 

 

 

Trop de véhicules sur la corniche forcément, trop de concerts d’avertisseurs évidemment, d’ailleurs c’est peut-être cela « les sirènes d’Alexandrie », mais les eaux bleues de la Méditerranée parviennent à gommer ces inconvénients au point  de trouver la ville attachante.

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’Alexandre le Grand prit le contrôle de l'Egypte en 331 avant JC, le blond Macédonien décida de bâtir une nouvelle capitale qui relierait la vallée du Nil à la mer et à sa Grèce natale.

 

 

 

Après la conquête d'Alexandre et grâce à sa position dans le bassin méditerranéen, la cité bénéficia de l'influence de la Grèce Antique :

 

 

Elle devint rapidement la ville  des « savoirs et des connaissances» ; 

Aujourd’hui Alexandrie reste  une ville de cultures et demeure un « bastion » de la francophonie en Egypte.

 

 

 

 

 

 

 

Un air de liberté semble percer dans une Alexandrie qui se voudrait rebelle en République puritaine :

 

Le voile reste dominant, mais les jeans troués ont trouvé leur marge de manœuvre, ce sont essentiellement les jeunes filles issues de familles coptes qui s’occidentalisent un brin.

 

 

 

 

 

 

 

Crucifix et minarets s’inscrivent conjointement dans le ciel bleu de celle qu’on dénomme encore « la perle de la Méditerranée » ;

 

 

 

 

 

 

La ville  a su allier orientalisme et ouverture sur le monde occidental :

 

Larges artères plantées de palmiers dansant dans la brise marine, immeubles modernes et rococo bordant le front de mer, étroites ruelles menant aux souks où parvient à se glisser un tramway d’un autre âge.

 

 

 

 

 

 

 

Si les restaurants à poissons et fruits de mer font le plein, toujours agréablement situés au-dessus des vagues,

 

 

 

 

 

 

une autre « spécialité » ne manque pas d’intérêt :

 

Les pâtisseries, nombreuses et de qualité ! Belles gourmandises sincères à savourer sans compter !

 

 

 

 

 

S’il fallait n’en retenir qu’une, à deux pas de notre hôtel, véritable institution, nous prendrons rapidement l’habitude de pousser la porte à tambour du « Délices » :

 

Plusieurs salles dédiées au chocolat, à la crème et au sucre ! Et bien entendu au café et au thé !

 

 

 

 

 

Nous ne sommes jamais seuls à planter délicatement la petite cuiller dans la part de moka...

 

En fond sonore Dalida et son « Bésame, bésame mucho… » nous accompagne régulièrement.

 

 

Quand l’Egyptienne achève son récital, c’est Alain Barrière et son « Emporte moi… » qui prend le relais :

 

 

Là je suis sur la part de feuilleté croustillant aux deux chocolats:

 

Superbe !

 

 

 

 

 

Ambiance année soixante que les moins de vingt ans…vous connaissez la suite !

 

On imagine la grande époque  des années coloniales, salon de thé et élégantes dames anglaises.

 

 

Nous faisons la pause, dégustant le café:

 

« La nuit je deviens fou… » susurre Adamo…

 

Je sens qu’on ne va pas s’en sortir, il nous faut prendre l’air avant que Pascal Danel fasse tomber « les neiges du Kilimandjaro » sur le port d’Alexandrie ! 

 

 

 

Quelle ambiance au « Délices » !!

 

 

 

 

 

 

Un peu plus vers la pointe du croissant de la baie, immanquable dans son architecture résolument  moderne, la Bibliothèque d’Alexandrie affiche l’ambition futuriste des bâtisseurs du XXIème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Héritage d'Alexandrie comme ancien centre mondial de savoirs et de culture, ce complexe culturel dispose de la salle de lecture la plus vaste au monde.

 

 

 

 

 

 

 

Mais ce n’est pas tout :

 

Stockage pour presque neuf millions de livres ;

 

Plusieurs bibliothèques de plus petites dimensions et spécialisées chacune dans un domaine, un centre de conférences, des galeries d'art pour des expositions permanentes et temporaires ainsi qu'un planétarium.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ensemble est inondé de lumière!

 

Beau défi relevé par les architectes qui avaient pour mission de raviver la lumière intellectuelle qui autrefois brillait depuis Alexandrie.

 

 

La Bibliothéca Alexandrina a ouvert ses portes en 2002, sous l'égide de l'Unesco, dans le cadre d'un vaste projet de commémoration de l'héritage d'Alexandrie comme ancien centre mondial de savoirs et de culture.

 

 

L'extérieur du bâtiment est habillé de 120 caractères écrits en différentes langues, comme référence à la richesse du savoir dans le monde entier autrefois contenu dans la fabuleuse Bibliothèque voulu par Alexandre Le Grand.

 

 

 

 

 

 

 

 

La France a activement participé à la dotation du fonds littéraire en offrant cinq cent mille ouvrages à la Biliotheca Alexandrina.

 

 

Une donation qui représente la pensée intellectuelle contemporaine française.

 

Les autorités égyptiennes ont fait un tri dans les cartons en provenance de Paris en éliminant quelques titres qui ne plaisaient pas!

 

 

 

 

 

 

 

Ce soir, la visite se termine en musique, la bibliothèque retentit du son des guitares « Arabo andalouse »  sur fond méditerranéen.

 

 

 

Le son cristallin du « Concerto d’Aranjuez » ira peut-être jusqu’à Paul, là-haut dans les étoiles !

 

 

 un enfant du Sud devenu New-yorkais, portrait.

 

 

 

 

 

 



14/03/2018
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