Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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19, Argentine, Cordoba, héritage des Jésuites et...devoir de mémoire.

Cordoba, héritage des Jésuites et… devoir de mémoire.

 

 

 

 

 

 

 

Deuxième ville du pays avec près d’un million et demi d’habitants, Cordoba a été désigné en 2006 capitale américaine de la culture.

 

 

 

 

 

 

 

C’est ici que les Jésuites s’installèrent dès leur arrivée en Argentine.

 

 

 

Les bâtiments de l’époque coloniale se concentrent autour de la Plaza San Martin, le cœur de la ville, qui longtemps a été sous la surveillance des clochers des églises.

 

 

 

 

 

 

 

 

Incontournable, « l’îlot des lumières », la très renommée Manzana Jesuitica qui date du 17e siècle, est le symbole fort du riche patrimoine architectural de la ville.

 

 

 

 

 

 

 

La Compagnie de Jésus va bâtir !  Des églises, des chapelles…

 

 

 

 

 

 

 

 

 Un style austère en façade, mais le baroque s’installe sous les voûtes de bois et des ornements d’une grande finesse donneront à Córdoba sa réputation d’Athènes des Amériques.

 

 

Hauts murs couleur orange, fer forgé des balcons, patios sous les palmiers donnent l’illusion de la vieille Espagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Attenante à la Manzana, la plus ancienne université du pays conserve une splendide bibliothèque rassemblant les tous premiers ouvrages des Jésuites.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et la Cathédrale bien sûr ! « Notre- Dame- de- l’Assomption », massive, puissante, comme un solide avertissement à qui oserait défier l’ambition d’une Eglise omniprésente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Cordoba, ville universitaire, la résistance s’affiche :

 

 

Sous le son des cloches, les anciens « Bureaux D2 des services de renseignements », de terrible réputation, accueillent aujourd’hui le Musée de la Mémoire dédié aux victimes des années noires de la dictature.

 

 

C’est dans cet immeuble, durant « la guerre sale », que le pouvoir emprisonnait les individus jugés suspects durant les années 76 à 83.

 

 

 

 

 

 

 

Un bilan terrible:

 

Des milliers de personnes passées à la trappe, d’autres forcées à l’exil, de nombreux bébés nés en captivité puis « confiés » à des familles plus « méritantes » et des milliers de disparus :

 

 

 Les « desaparecidos » dont on ignore toujours ce qu’ils sont devenus.

 

 

Et l’Eglise dans tout ça ?

 

Et bien, pas terrible mon général !

 

 

 

 

 

Audrey Salor pour le Nouvel Observateur :

 

 

" L'Eglise argentine a toujours été la plus conservatrice de toute l'Amérique latine.

 

Au contraire de l'Eglise chilienne ou brésilienne, elle n'a pas opté pour une posture courageuse face à la dictature militaire en place de 1976 à 1983 et s'est révélée extrêmement liée aux facteurs de pouvoirs, à savoir les militaires.

 

Loin de se montrer critique envers la rupture de l'ordre institutionnel instauré de 1976, elle a plutôt accueilli avec soulagement l'instauration de la junte militaire.

 

Toutefois, l'Eglise est une institution complexe, non monolithique : la dictature s'est rendue responsable du sort de nombreuses victimes catholiques, y compris de hauts responsables de l'Eglise.

 

 

Que sait-on de l'action de Jorge Bergoglio pendant cette période ? Le Pape François.

 

- Il existe aujourd'hui, en Argentine, un contentieux à propos de son rôle.

 

Deux membres de l'ordre des jésuites - que Bergoglio dirigeait alors, Orlando Yorio et Francisco Jalics, travaillaient dans des bidonvilles au service des défavorisés.

 

Bergoglio leur a demandé de quitter les bidonvilles pour les "protéger".

 

Ils ont par la suite été arrêtés par les militaires et placés dans le camp de détention de l'Ecole de mécanique de l'armée.

 

Ils en sont sortis cinq mois plus tard, à la suite de l'intervention de l'Eglise, pour être exfiltrés du pays vers Rome.

 

Bergoglio n'a pas été courageux dans cette affaire.

 

Aujourd'hui en Argentine, comment est perçu le rôle de l'Eglise sous la dictature ?

 

 

- L'Eglise n'a jamais entrepris de travail de mémoire ni fait acte de repentance concernant cette période.

 

Alors qu'elle ne cesse de demander aux Argentins de se réconcilier entre eux, elle ne l'a pas fait avec son propre passé.

 

On observe pourtant une forte demande de la société argentine - très catholique - en ce sens, impulsée notamment par les organisations de défense des droits de l'homme, comme l'association ACAT (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture), ou les Grands-mères de la place de mai qui œuvrent pour retrouver les enfants volés par la dictature.

 

 

 Le Centre d'études légales et sociales a par ailleurs été créé par un militant chrétien, Emilio Mignone, qui a dénoncé dans son ouvrage, "Eglise et dictature", la complicité et le silence de l'Eglise pendant la dictature.

 

 

En 2011, c'est une juge française qui avait demandé en vain l’audition du Pape dans le cadre d'une enquête sur le meurtre d'un curé français en 1976, sous la dictature argentine.

 

"Ce pape n'est certainement pas une grande figure de la défense des droits de l'Homme", juge Sophie Thonon, avocate de la famille du prêtre.

 

"Il est au contraire soupçonné de ne pas avoir dénoncé les crimes de la dictature, de ne pas avoir demandé des comptes et donc, par son silence, d'avoir couvert ces actes", a ajouté l'avocate.

 

 

En 2007, un ancien aumônier de la police, Christian von Wernich, a été le premier prêtre argentin condamné à la prison à perpétuité.

 

Il a été reconnu coupable de complicité dans sept meurtres, 31 cas de tortures et 42 enlèvements dans la province de Buenos Aires.

 

 

Après la dictature, la conférence épiscopale a publiquement demandé pardon pour ne pas s'être plus engagée en faveur du respect des droits de l'Homme."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À la croisée de la rue Buenos Aires et San Lorenzo, à l’entrée du Paseo del Buen Pastor, le souvenir des disparus est également rappelé par des photos imprimées, en noir et blanc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des visages de femmes.

 

 

 

  La « Promenade du Bon Pasteur », après avoir été chapelle et monastère devint prison pour femmes.

 

 

Le site a été réaménagé et devenu centre culturel en 2007.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce moment une exposition d’artistes Argentins est consacrée à la prévention du sida.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cordoba est avant tout une ville universitaire…

 

Scènes artistiques avant-gardistes et vie nocturne foisonnante !

 

Petits boulots et écorchés de la vie dormant dans la rue complètent le tableau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut y faire la fête comme à Buenos Aires.

 

Et Cordoba c'est aussi l'amour!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On savait les Américains (des USA) menteurs, mais à ce point là c'est déroutant!

 

 

 

Ils continuent de prétendre que Mickaël est au paradis des rockers, je vous rassure, il est vivant nous l'avons rencontré!

 

 

 

 



01/12/2019
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