Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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4, Argentine, Buenos Aires, quartier San Telmo, librairies, artistes et tango!

4, Argentine, Buenos Aires, quartier San Telmo, librairies, artistes et tango !

 

 

 

 

« Buenos Aires, c’est moi-même et je pense parfois que pour l’aimer d’avantage je dois m’en éloigner, car en la mettant à distance je la pense, je la rêve, je la sens comme ce qui m’est arrivé de mieux dans ma vie »   

 

 

Jorge Luis Borges, 1985.

 

 

 

 

 

Borges, un amoureux de Buenos Aires, sa ville natale.

 

 

Les quartiers de Buenos Aires sont taillés à la hache, c’est peut-être une conséquence de la tradition bouchère !

 

Plus sérieusement, ce qui étonne, c’est la franche séparation que l’on rencontre du passage d’un barrio à un autre.

 

 Traverser un grand boulevard pour changer de quartier, c’est franchir une ligne de démarcation qui vous emmène dans une atmosphère différente.

Un nouvel univers, insoupçonnable, vous cueille sans transition.

 

Ce matin la pluie s’estompe, un timide soleil nous escorte en quittant El Centro.

 

 Nous traversons l’Avenida de Mayo pour rejoindre Defensa et nous voilà plongé dans l’ambiance bohème de San Telmo.

 

 

 

 

 

 

Un des plus anciens quartiers de Buenos Aires :

 

Ruelles pavées, maisons à l’architecture coloniale, façades décrépies, un petit parfum de La Havane enveloppe ces antiques demeures qui datent du début de la présence espagnole.

 

 

 

 

 

 

 

Plus tard, elles abriteront les immigrants européens qui prirent l’habitude de se réunir dans les patios communs.

 

Nostalgie du pays aidant, influences musicales diverses, ce sont ces immigrants qui seraient à l’origine du

développement du tango.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui San Telmo attire artistes et touristes.

 

Galeries d’art, musée d’art moderne, bistrots branchés, boutiques d’antiquaires, font de ce « village dans la ville » un lieu de flânerie à travers ses rues chargées d’Histoire.

 

 

 

 

 

 

 

Au cœur de San Telmo, l’incontournable marché couvert qui date de la fin du XIXè siècle libère les arômes de bon café et les effluves de viandes grillées.

 

Partout dans Buenos Aires, à chaque coin de rue,  les senteurs de fumées de l’asado se répandent dans la ville.

 

Certains porteños ne semblent pas partager totalement l’effervescence générale pour la viande grillée et juteuse à souhait, en témoigne quelques tags rageurs sur les

panneaux publicitaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au mercato de San Telmo, on peut y faire ses courses, casser la croûte ou simplement chiner chez les antiquaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut même y déguster des galettes !

 

 

 

 

 

 

C’est dans les années 70 que San Telmo se refait un lifting, la proximité de la Plaza De Mayo n’est pas étrangère à cette métamorphose, les ateliers d’artistes fleurissent.

 

 

 

Quartier bohème pas encore totalement bobo, c’est le lieu idéal des petites tables, des dégustations d’empanadas arrosées de bières artisanales dans des bistrots restés dans leur jus.

 

 

 

 

 

 

 

En périphérie du barrio, Avenida San Juan, une visite au Macba (Museo de Arte Contaporaneo) peut agréablement, tout comme les galeries d’art moderne, permettre de faire la pause.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le barbecue n'est pas la seule tradition  fumante de Buenos Aires...

 

Les Argentins, s'ils aiment la viande grillée, dévorent aussi les livres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux  chiffres donnent la mesure de l'amour des Argentins pour la littérature :

 

 

Buenos Aires compterait 477 librairies soit le plus grand nombre au monde pour une capitale et le salon du livre accueille chaque année un million de visiteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les années 2000 la création de modestes maisons d'éditions indépendantes s'accélère :

 

En marge des circuits classiques, des novateurs dans le monde du livre, associant curiosité et libre expression, proposent aux lecteurs une alternative garantissant une publication de qualité.

 

 

 

De grandes enseignes ne s'y trompent pas, elles ont flairé tout le bénéfice qu'elles pouvaient tirer de la passion des Argentins pour la littérature :

 

 

" Starbucks" qui squatte de très beaux immeubles du Centro , en plus de distribuer ses gobelets de café, a aussi libéré des espaces géants pour créer des librairies.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, à choisir parmi ces innombrables pas-de-porte dédiés à la lecture, une belle adresse à ne pas manquer, c'est la libreria de Avila, la plus ancienne librairie de la ville, une véritable institution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le proprio, Miguel Avila prétend même qu'elle serait la plus vieille au monde en service.

 

 

Légende ou pas, ce paradis du livre est un joyau d'authenticité. 

Vieux bouquins, beaux ouvrages, bandes dessinées, se côtoient du sol au plafond sur des rayons à plusieurs étages.

 

 

 

 

 

 

 

 

La littérature Argentine est l'une des plus prolifiques en langue espagnole.

 

Borges en porte peut-être une certaine responsabilité :

 

 

" J'ai toujours imaginé le paradis comme une sorte de bibliothèque."

 

 

 

La formule prend du sens chez les Porteños!

 

 

 

 

Dans le centro, les portes des librairies restent ouvertes tard la nuit; les lecteurs les plus gourmands peuvent y trouver leur bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

Ici, comme tout s'achève ( ou presque) sur un air de tango, nous ouvrons la parenthèse pour quitter un instant San Telmo...

 

 

 

 

 

 

 

 

... et filer à Palermo rendre visite au plus Français des Argentins, l'inoxydable Carlos Gardel!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est en musique que l'on effectue la visite de ce petit musée qui rend hommage à la voix la plus célèbre du tango. 

 

 

 

 Dans l'ancienne maison rénovée de la star s'opère un pèlerinage quasi religieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Argentins qui contestent l'origine Gauloise de Carlos en sont pour leur frais, la mairie de Toulouse a fait parvenir un extrait de naissance aujourd'hui affiché bien en évidence dans le salon de l'artiste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1935, en survolant les montagnes de Colombie, Carlos Gardel perd sa voix à jamais  dans un accident d'avion.

 

 

Quand la terrible nouvelle parvient à Buenos Aires, le peuple argentin fait une dépression sévère.

 

 

Depuis, le tango a survécu, il est vivant !

 

 

 

 

 

 

 

il continue de faire vibrer les Argentins et aussi un grand nombre de latinos qui ont su, sans le dénaturer, lui apporter une touche de modernité.

 

 

 

 

 



20/10/2019
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