Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Mozambique 3, Un coup pour rien!

Mozambique 3,

 

Un coup pour rien!

 

La nuit  nous a paru courte, il fait collant dans la chambre.

 

 

Vers 5 h 30 nous nous dirigeons vers la gare de Cuamba, pas très loin de notre pension.

 

 

 

 

 

Nous avons pris nos billets la veille;

 

Cuamba est la gare origine de la ligne à voie unique qui rejoint Nampula au Nord Mozambique.

 

Nampula, une  fenêtre sur l’air marin de l’océan Indien, à peine distante de quatre heures de route pour atteindre les plages!

 

Le train est Sud-Africain, du vieux matos, mais ça roule!

 

 

 

 

 

Une voie de chemin de fer dans cet immense continent est une rareté!

 

Cuamba/Nampula, c’est tous les jours que le train traverse le bush dans des décors grandioses:

 

 

 

 

 

 

Un train qui permet aux Mozambicains de ne pas subir l’épreuve de la piste qui longe le rail en parallèle.

Cette piste est d’ailleurs quasiment impraticable durant la saison des pluies.

 

 

 

 

 

 

 

Nous descendons à Mutuali, bien avant Nampula.

 

 

Deux heures de bonheur à contempler par la fenêtre ouverte les massifs granitiques qui enserrent la vallée du Rift Africain.

 

Mutuali est proche de Gurué, une ville d’altitude dans la province de Zambézia.

 

Gurué est souvent ignorée des rares touristes qui s’aventurent dans cette région enclavée du Nord du pays, mais les paysages méritent le déplacement nous a-t-on dit.

 

Il suffit de trouver un transport qui nous mènera dans cette zone de plantations de thé.

 

Quelque chose ne me semble pas net quand nous quittons la gare de Mutuali.

 

Le site est isolé et nous marchons longtemps avec nos sacs pour atteindre la piste principale qui mène à Gurué.

 

En moyenne un véhicule tous les demies heures  sur cette piste…La plupart nous font signe qu’ils vont au village et pas au-delà.

 

 Au fil des heures d’attente sous un manguier, nous commençons à saisir qu’il y a un problème que nous n’avons pas capté.

 

Habituellement nous prenons tous les renseignements nécessaires avant d’établir un itinéraire.

 

Et dans ce cas précis j’ai pris les consignes du guide « Bradt » pour argent comptant!  nous ignorions que la piste était en travaux!

 

C’est à cinq heures ce matin qu’il fallait prendre un chapas direct pour Gurué, qui passe par les montagnes! Trop tard!

 

Nous n’avons guère de solution, d’autant plus qu’un jeune homme parlant quelques bribes d’Anglais me dit que le prochain chapas c’est pour « amanha » : Demain!

 

 

Six heures sur les sacs au bord de la piste à regarder les mangues tomber sous l’action  de la chaleur, ça commence à faire long!

 

Nous envisageons de passer la nuit sous le préau d’une école, nous serons à l’abri en cas d’orage, et le village est proche.

 

Un pick up fait des allers retours réguliers entre le village et une petite bourgade de montagne se situant sur la route de Gurué .

 

Il s’est déjà arrêté pour savoir où nous souhaitions aller:

Il nous sait en difficulté.

 

 Il stoppe à nouveau son véhicule pour nous faire une proposition. Dans deux heures il va faire nuit.

 

 

 

Comme le soleil descend les prix montent!

 

Nous restons fermes sur notre décision, nous passerons la nuit dans l’école!

 

Où sont donc passés nos curés Rwandais en charge de notre protection ?...Nous ont-ils lâchés en pleine brousse?

 

Il est 16 h quand une longue traînée de poussière enveloppe la piste.

 

La poussière on l’a voit de loin!

 

Le lourd bahut pile à mon bras tendu, le nuage orange enveloppe la semi-remorque.

 

Le conducteur baisse sa vitre : « Cuamba ?»

 

 « Sim » je lui réponds!

 

 C’est le retour à la case départ, un retour par la piste pour Cuamba !

Ce soir nous allons dormir à nouveau dans la même turne!

 

Nous n’avons pas traîné pour hisser les sacs dans la cabine!

 

Le deuxième chauffeur nous a donné un coup de main et a demandé à une minette allongée dans la couchette de pousser ses fesses pour que nous puissions poser les nôtres!

 

 

La jeune femme ne semblait guère goûter la proximité des zumgus…Elle a cependant  bougé son pétard, étendant  ses jambes sur le pupitre près du chauffeur.

 

Une jeune Mozambicaine en short dans un gros bahut !! Ça mérite d’être noté, c’est une tenue vestimentaire rare chez les Africaines de cette région!

 

Le retour par la piste n’a été que du bonheur, le routier nous sortait du bourbier !!

 

La piste croise à plusieurs reprises la voie de chemin de fer; le second chauffeur en passant la tête à la vitre, guide le conducteur sur le rayon de braquage nécessaire à faire circuler la remorque sur le passage à niveau :

Ce n'est pas simple sur une piste de terre!

 

Sur cette piste chaotique, ça secoue sérieusement dans la cabine! La jeune Mozambicaine ne semble pas s’en alarmer. l’habitude des secousses certainement !

 

Le routier a  été d’une grande générosité.

 

J’ai lâché un billet de cent « Méticals » pour revenir au port!

Le tarif pour trois bières !

Je l’ai fait répéter deux fois le prix pour être certain que j’avais bien compris!

 

…Les curés Rwandais ont donc brûlés les cierges au bon moment!

 

 

 

 

 

 

Nous avons retrouvé la pension,  la même chambre:

Les draps n’étaient pas changés!

Mais nous étions soulagés d’en finir avec la galère.

 

 

 

 

 

Un coup pour rien en somme!

 

Demain réveil à quatre heures pour le chapas qui nous mènera dans les plantations de thé de la Zambézia!

 

 

 



12/11/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi