Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Equateur 9, L'Isla de la Plata.

Equateur 9,

 

 

 

 

 

l’Isla de la Plata.

 

 

 

 

Deux moteurs de 90 chevaux au cul de l’embarcation propulsent  la petite vedette sur les eaux  bleues du Pacifique.

 

Soleil blanc, ciel pur.

 

 

 

D’ici une bonne heure nous aborderons « Isla de la Plata », une possession du Parque Nacional de  Machalilla, hautement protégée pour la préservation de la faune marine qu’elle abrite.

 

 

 En d'autres temps, les habiles pêcheurs de Puerto Lopez encerclaient méthodiquement l'île rocheuse.

 

Supportant mal la concurrence, ils avaient pris la sale habitude d'estourbir les albatros pour leur faire cracher  

les poissons qu'ils avaient gobés!

 

 

Nous ne verrons pas les albatros:

 

Ils déploient  leurs larges ailes sur l’île entre avril et octobre.

 

 

Souvenir d’école primaire :

 

 

« Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers. »  

 

 

Charles Baudelaire,  « les fleurs du mal »

 

 

Durant l’hiver austral, juillet et Aout, on  rencontre les baleines, le spectacle est assuré ! Les dauphins croisent au large toute l’année.

 

 

 

 En ce moment l’observation des oiseaux est plus limitée mais vaut le détour:

 

Les touristes sont peu nombreux, la tranquillité ajoute une touche de magie.

 

 

  À la rencontre des oiseaux, des chemins  escarpés sur un relief montagneux autorisent deux boucles de randonnées paisibles sillonnant l’île.

 

 

 

 Panorama spectaculaire sur des falaises déchiquetées, biotope pratiquement vierge.

 

 

 

Sans ombre, sentiers assez raides mais courts, prévoir sombreros et gourdes, ça cogne sévère !

 

 

 

Les fous à pieds bleus ont élu domicile sur l’île,  leur déplacement pataud au sol permet une approche spectaculaire de ces oiseaux dociles.

 

 

Les « rangers » du parc veillent à ce qu’une distance respectable soit  maintenue pour qu’il n’y ait aucune gêne pour la nidification et  leur habitat.

 

 

L’ile est un petit paradis pour les frégates :

 

En période nuptiale, les mâles plastronnent  en gonflant sous leur cou une poche membraneuse orange qui vire au  rouge vif  pour attirer les femelles au plumage noir luisant.

 

 

 

 

Les tortues marines sont également au rendez-vous et  chaque visiteur a la possibilité de plonger au-dessus des récifs coralliens, moment assez décevant car les eaux souvent agitées rendent les fonds troubles, le spectacle ne tient pas ses promesses!

 

 

 

Mais cette visite à la journée, à bien des égards, est un moment remarquable surtout en période de faible affluence.

 

 

 

Nous ne sommes pas sur les « épaules de Darwin » mais l’île offre une féérie certaine, une version minimaliste des Galápagos en modèle (très) réduit.

 

 

 

Ne pas hésiter à se faire plaisir, prix négociable:

 

(55 US $ pour 2, tout inclus, transport, entrée du parc, casse-croute, matériel de plongée…)

 

 

L’envers du décor :

 

 

 

Nous n’irons pas aux Galápagos :

 

 

 

Surnommée « la Galápagos des pauvres », l’Isla de la Plata reste une alternative  incomparable avec le petit paradis darwinien du milieu du Pacifique.

 

 

C’est  une bonne introduction  pour les budgets limités.

 

 

 

Nous avions budgétisé une éventuelle semaine aux légendaires Galápagos. 

 

 

J’avais même trouvé un vol de dernière minute compatible avec notre séjour pour 350 Dollars/personne, acceptable, habituellement c’est autour de 5 à 600 Dollars... 

 

 

 

Ensuite pour le logement on peut trouver (en mode routard) des lits pour 20 dollars.

 

 

 

À cela il faut ajouter le droit d’entrée au parc 110 US/personne.

 

 

 

En plus de l’observation de la vie animale sur les îles, le principal intérêt est la plongée sur les récifs coralliens en compagnie des raies, requins, tortues, etc...

 

 

 

 

Mais, il s’agit d’un luxe:

 

Les croisières à la journée pour faire des ronds dans l’eau, varient  entre 200 et 400 Dollars.

 

 

Bien  sûr on peut aussi pratiquer la randonnée (volcan) pour pas cher, mais «  choisir c’est ce priver du reste »

 

(André Gide).

 

 

 

Quand on y ajoute les déplacements inter-îles, le budget devient très conséquent.

 

 

 

 

Les Galápagos sont devenues une affaire de gros sous et les prix ne cessent de flamber.

 

 

 

Se pose aussi une autre interrogation, c’est l’empreinte écologique qui n’est pas sans impact sur cet environnement pour l’instant encore sous contrôle ou presque.

 

 

 

 

C’est un espace préservé parce que fragile, donc on n' y va pas diraient certains.

 

 

 

Les « retours » sur les Galápagos sont mitigés:

 

Certains ont adoré, disons clairement que lorsque l’on a investi plusieurs milliers de dollars (car c’est de cette somme qu’il s’agit !) on n’est pas  enclin à la critique négative ; d’autres n’hésitent pas à parler de réputation surfaite et de gros bazard touristique !

 

 

 

Nous pouvions raisonnablement prévoir une semaine pour deux autour de 2000 à 2500 dollars en se contentant des activités les plus simples et en excluant la plongée et les couteuses croisières "all inclusive".

 

 

 

Nous avons pensé que la somme investie risquait de nous décevoir !

 


 

Nous avions en 2013, de la même façon, renoncé à la « visite » (une heure plus ou moins !) des gorilles au Rwanda : 500 US par permis de visite à l’époque.

 

 

 

Nous avions fait le choix des autres Grands Singes dans la forêt de Kibale en Ouganda, les chimpanzés, pour cinq fois moins cher. Mais nous sommes d'accord, ce n'est pas la même chose!

 

 

 

 

Cette fois ci, nous nous sommes aussi contentés avec bonheur de l’île de la Plata !

 

 

 

 

 

En quelques photos, un aperçu  de  ce bon moment !

 

 

 

 

 

 

 

 

 



26/02/2016
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