Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Equateur 1, Quito, altitude 2800 m, latitude zéro, souffle court!

Equateur 1, 

 

 

 

Quito, altitude 2800m, latitude zéro, souffle court !

 

 

 

 

 

 

 

 

« C’étaient des Indiens que la ville avait attirés et rejetés, des mendiants que la misère avait dégénérés, des gamins des rues, toute une humanité habituée à dormir sur le parvis d’une église, à l’abri d’un porche, parmi les sacs de n’importe quel marché en plein air.

 

Une humanité à odeur de cadavre, visqueuse comme un bourbier, rongée par la gale et les poux, avec des visages déformés et figés par la vieillesse et la crasse. » 

 

 

 

« L’homme de Quito », de Jorge Icaza ,  écrivain majeur de la littérature "indigéniste"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En quittant le Panama pour l’Equateur, nous n’avons pas de vol direct, on se pose à peine deux heures à Bogota et repartons de Colombie pour Quito.

 

 

Il nous a fallu faire des choix dans ce voyage, ne pas vouloir tout voir trop vite, mais prendre le temps de se poser là où nous avions décidé.

 

 

 

«  Vous ne visitez pas la Colombie ? Franchement dommage ! C’est super ! »

 

 

 

Très souvent entendu, cette remarque semble être parfaitement justifiée.

 

Nous avons de très bons retours de la Colombie, le pays parait  s’être apaisé et les centres d’intérêts sont multiples, les voyageurs en reviennent généralement enchantés !

 

 

Bien visible du hublot par un temps magnifiquement clair, nous survolerons la Cordillère des Andes, impressionnante barrière  montagneuse.

 

 

 

 

 

 

 

L’avion nous pose au nouvel aéroport de Quito distant d’environ 45 Km du « Vieux Quito ».

 

 

Le parcours en taxi nous plonge très vite dans l’ambiance Andine, le traditionnel brouillard gris de fin d’après-midi enrobe les montagnes volcaniques qui enserrent la capitale de l’Equateur.

 

 

 La ville pousse sur les flancs de nombreuses collines pentues déchirées par de profondes vallées.

 

C’est un étonnant paysage urbain que nous découvrons, probablement unique pour une capitale.

 

 

Des parois, tombant à pic sur la chaussée, sont bétonnées pour éviter les glissements de terrain.

 

Des cubes colorés, habitations modestes, ne dépassant pas cinq étages, taillés pour en principe supporter les secousses telluriques, colonisent de façon anarchique les contreforts abrupts de vallées de haute altitude.

 

 

Crise économique aidant, venus des campagnes, les Equatoriens en quête de travail, s’installent dans la capitale :

 

Grossissant  démesurément un couloir nord-sud, cette concentration humaine grouille sous une pollution permanente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quitter Quito et ses banlieues étendues sur plus de cinquante km, peut prendre pas moins de deux heures en période d’affluence.

 

 

La rue est pavée, la déclivité  prononcée.

 

C’est une grande bâtisse, interphone sur une lourde porte encadrée de hauts murs.

 

Nous sommes déposés calle Olmedo dans la vieille ville.

 

L’authentique maison coloniale qui baigne dans une ambiance bohème, abritera nos premières nuits dans la capitale.

 

Ici les marches sont hautes, au dernier degré de l’escalier on reprend son souffle !

 

 

 

 

 

 

 

Un petit  balcon offre une vue sur la Basilica, curieux mélange de style andalou, baroque et gothique.

 

Les lumières scintillent sur les collines, sous l’équateur la nuit tombe à la hâte, sans prévenir. 

 

 

Les Indiens Quitus  fondèrent la ville lui attribuant les ors des capitales de l’empire Incas ; les Espagnols  s’en emparèrent, accomplissant ce qui des siècles plus tard allait  devenir El Centro Historico le mieux préservé d’Amérique latine !

 

 

Le vieux Quito est  à portée de marche.

 

 

Son passé colonial espagnol, ses églises baroques à l’excès et ses monastères austères font la fierté du pays.

 

Quito est une capitale qui vaut la peine qu’on s’y attarde !

 

L’adaptation à l’altitude s’opère peu à peu, les rues aux pavements lustrés par le temps s’arpentent en toute humilité : à vouloir trop vite « arquer » on fatigue rapidement !

 

 

De la cathédrale  à la place du monastère San Francisco, le plus vaste édifice colonial de Quito, les ruelles étroites conduisent à de belles places conjuguant vielles pierres, fontaines et palmiers.

 

 

 

 

 

 

 Ici, sans attention particulière, on prend vite la mesure de la ville métissée, cohabitation silencieuse qui sur un même terrain rassemble paysans Andins, jeunes cadres en costumes gris et petits trafiquants en survêtements aux trois bandes que les flics n’hésitent pas à coller aux murs.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque lundi à 11h, sur la Plaza Grande, Raphael Correa, Président de la République d’Equateur, tel un monarque de « Gauche », salue son peuple depuis les balcons de la Présidence.

 

Une relève de la garde s’exécute, parade d’un autre âge, sous les applaudissements d’un public discipliné.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au sommet d’El Panecillo, la vierge aux ailes d’aluminium censée protéger la ville, observe sans broncher ce rituel hebdomadaire.

 

 

Au pied de cette statue sans élégance, un magnifique panorama s’étend sur Quito et sur la chaine de volcans qui ceinture la capitale.

 

 

 

 

 

 

 

Plus haut, sur les flancs du Pinchicha, un téléphérique grimpe jusqu’à la Cruz loma :

 

Coup d'oeil spectaculaire à nouveau sur la ville et le lointain horizon bleuté.

 

 

 

 

 

 

Devant nous à 360° se contemple la Suisse des Incas nous dit-on !

 

 

 Vent frais à 4100 mètres d’altitude, époustouflant…souffle court !

 

 

 

 

 

 



05/02/2016
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