Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Colombie 9, un mardi à Silvia, département de Cauca.

 

Colombie 9,

 

 

 

 

 

 

 

Un mardi à Silvia, département de Cauca.

 

 

 

« Si quiere conocer el Caribe, vaya a Cuba

 

 

el Pacifico, vaya a Chile, los Andes , vaya al Ecuador

 

 

Amazonia , vaya al Brasil

 

 

las culturas precolombianas , vaya a Mejico o Peru

 

 

Pero, si quiere ver todas esas cosas reunidas,

 

 

VAYA A COLOMBIA PAPA ! »

 

 

 

Poème Colombien, anonyme.

 

 

 

 

 

En gros :

 

Si tu veux connaitre les Caraïbes va à Cuba, le pacifique va au Chili, les Andes va en Equateur, l’Amazonie va au Brésil, les cultures précolombiennes va au Mexique ou au Pérou,

 

mais si tu veux voir toutes ces choses réunies va en Colombie papa !

 

 

 

 

 

 

 

La terre a une nouvelle fois tremblée en Colombie.

 

Un séisme de magnitude 5,7 au centre du pays a secoué une grande partie du département de Huila,  sans causer de dégâts, selon les premières informations officielles.

 

 

 

Ici la  carcasse Andine a souvent la bloblotte.

 

 

 

2747  belles secousses ont ébranlé  le pays en 2016,  allant de l’oscillation contenue jusqu’au  coup de colère puissant affolant l’aiguille magnétique à 7,3 sur l'échelle de Richter.

 

 

 

Au moment où la charpente montagneuse gigotait, nous prenions le bus à Ipiales, ville  distante de près de 1000 km de Bogota.

 

 

Autant dire que l’information sans être passée inaperçue n’a guère perturbée l’activité quotidienne des « sudistes ».

 

 

Se placer du côté droit dans le bus nous a-t-on dit, 

 

«  Es mejor ! »…Pour la vue !

 

 

 

C’est un bon plan, la panaméricana qui relie le sud du pays à Popayan via Pasto  est splendide :

 

Décor  western sur des routes de cols franchissant des vallées d’une profondeur saisissante, à droite la cordillera central, sur la gauche la cordillera occidental, 330 km,  8h30 de bus, 8h 30 de spectacle vertigineux  à vitesse réduite.

 

 

 

En illustration, quelques photos prises à travers les vitres du bus qui ne rendent ni la dimension hallucinante des paysages traversés, ni la brutalité du relief.

 

 

 

Un grand moment de cinéma, frissons garantis sur certains passages !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ferons halte à Popayan,  la « Villa Blanca », capitale du département de Cauca, une belle destination  au riche passé historique.

 

 

 

 

Nous prendrons le temps de nous poser  quelques jours dans cette ville coloniale, fierté des Colombiens du sud, qui rivalisa avec Cartagena  dans son audace architecturale.

 

 

 

Mais pour l’instant, il faut nous rendre à Silvia, bourgade de montagne, où chaque mardi se tient un important marché animé par les indiens Guambianos qui descendent de leurs hauteurs panoramiques, hameaux isolés, faire le commerce traditionnel de fruits, légumes et  objets artisanaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’agriculture demeure l’activité principale de cette communauté indienne qui compte un peu plus de vingt mille âmes vivant sur les altitudes du Cauca entre 2500 et 3000 mètres.

 

 

 

 

Terrains en forte pente, lopins de terre rendus moins fertiles par l’excès d’eau et la violence du vent, les Guambianos ont su s’adapter à une nature peu avantageuse en développant des méthodes de cultures ancestrales sur leurs parcelles « verticales ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La terre est cultivée collectivement.

 

Héritage des peuples andins, cette notion du partage reflète un sens profond de la contribution de chacun, facteur de cohésion sociale et d’unité communautaire.

 

 

 

Si la majorité d’entre eux parle espagnol du fait de leur histoire, ils conservent une langue maternelle dont le devenir demeure incertain.

 

 

 

 

De la même façon que les Andins du marché d’Otavalo en Equateur (*1), les Guambianos  présentent une  élégance toute particulière dans l’habillement :

 

 

 

 

Leurs costumes traditionnels, vêtements chauds en raison de la dureté du climat, sont aussi une façon de se différencier des autres communautés natives de Colombie et d’afficher une forme de résistance  face au monde « moderne ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Silvia, le mardi, jour de marché, est un moment privilégié pour rencontrer cette communauté discrète.

 

 

 

 

 (*1) Voir  le Ranquet en vadrouille, saison 2 :

 

 

 

 

 

 Equateur 2 : Otovalo, un samedi au cœur du marché andin.

 

 

 



08/02/2017
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