Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Colombie 8, El Nariño département délaissé, territoire oublié...

Colombie 8,

 

 

 

 

 

EL Nariño département délaissé, territoire oublié.

 

 

 

 

L’oubli n’est pas exactement l’ingratitude, mais c’est le terrain sur lequel elle pousse… "    

 

 

 

 

Anne Baratin

 

 

 

 

 

Panorama vert et humide, ciel incertain souvent anthracite, terre noire et fertile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 À l’écart des séductions faciles, le « garde-manger » du pays, comme aiment à le souligner les habitants de ce sud-ouest colombien, ne découvre pas  de suite tous ses atouts.

 

 

Et pourtant, la région mérite mieux qu’un passage éclair !

 

 

Sur les collines pentues amandées des cendres du volcan Galèras, poussent de beaux légumes et murissent des fruits savoureux.

 

 

 

Si le maïs et les haricots sont bien présents comme partout dans les Andes, El Nariño  et sa vocation agricole produisent une importante variété de pommes de terre de toutes tailles et de toutes les couleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La reine se distingue, la « papa amarilla », cette fameuse patate jaune qui apporte aux soupes une incomparable délicieuse texture épaisse.

 

On y ajoute l’aji, en dose mesurée, une purée de piments qui corse la gamelle, ça tient au corps, ça en cale un coin.

 

 

 

El Nariño, est une zone de transit qui aspire un perpétuel flot de véhicules depuis et à destination de l’Équateur tout proche.

 

 

 

 

La ville frontière d’Ipialies est un passage quasi obligé ; un important commerce  nécessitant pas mal de combines, dont les Equatoriens semblent  parfaitement maitriser l’affaire, s’amplifie chaque fin de semaine :

 

 

Des chariots  de supermarché pleins à ras bord   emplissent les coffres des voitures immatriculées chez le voisin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici, on y croise les voyageurs en route pour Popayán, souvent pressés de rejoindre  la ville coloniale  du Cauca.

 

 

 

Nous apprécierons de passer plusieurs jours dans ce département oublié de Bogota et de son  administration.

 

 

 

C’est Daniel, notre chauffeur qu’on a « embauché »avec son antique Renault 12,  qui nous éclaire sur le sentiment d’abandon qui prévaut  dans les  campagnes, des paysans souvent pauvres qui ne comptent pas pour le gouvernement central.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au bord de la laguna de Cumbal et de ses eaux noires, Daniel nous confiera ses espoirs  pour le processus de paix en cours, mais aussi ses doutes quant à la mise en œuvre.

 

 

 

La situation s’améliore, « claro que si ! », mais une vaste réforme sociale est indispensable dans ce pays miné par les conflits et la corruption pour vraiment aller de l’avant vers une réconciliation nationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès qu’on s’écarte de la Panamèricana  reliant Ipiales à Pasto,  la voiture ballote sur des pistes  encaillassées, sans pitié pour  cette population vivant dans de modestes maisons bombées des slogans des FARC.

 

 

 

C’est une autre Colombie, bien distante des images touristiques des superbes sites qu’offrent le pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux villes, toutes deux plantées en altitude, concentrent l’essentiel de la population andine du Nariño, Ipalies au sud et Pasto au nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Tout autour, des villages de montagne  constituent de bonnes bases pour des randonnées comme la laguna Verde.

 

 

Les amateurs de nature y trouvent leur compte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les paysages, rendus parfois hostiles  par une météo peu coopérante, impressionnent par leur dimension.

 

 

On sent la puissance des massifs et la force des eaux  qui  creusent les canyons.

 

  On  saisit l’humilité  qu’affiche  le peuple montagnard  vivant sous la menace des volcans  et d’une terre qui tremble.

 

 

C’est ici, enchâssé  dans un écrin alpin, à près de 3000 mètres, que s’étend le deuxième plus grand lac de Colombie : la laguna  de la Cocha.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Un bel endroit pour la pêche à la truite et aussi pour un faire un saut sur l’île de la Corota qui abrite une réserve insulaire constituée d’une végétation tropicale d’altitude.

 

 

 

C’est en décembre que l’on peut apprécier le mieux les orchidées qui fleurissent sur l’île, mais toute l’année on peut rendre hommage à Notre Dame de Lourdes dans une petite chapelle à quelques pas de l’embarcadère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si la Vierge de Lourdes ne suffit pas à se faire pardonner ses péchés, il reste l’incontournable pèlerinage à Las lajas, l’un des sanctuaires les plus visités de Colombie :

 

 

Une imposante basilique néogothique grise et blanche s’arcboute sur la paroi rocheuse d'un canyon.

 

Un pont, haut de cinquante mètres, enjambe un profond précipice  où  cavale le rio Guaitara.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prouesse architecturale, le site fait sensation !

 

 

Le samedi et le dimanche, les pèlerins, souvent venus de loin, disposent dès 6 heures du matin d’une messe toutes les heures jusqu’à 14h, et pour les négligents, ils peuvent toujours se rattraper avec la ultima à 18h !

 

 

Chorales et chants superbes!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur place, eau bénite et charmante petite restauration :

 

 

Travers de porc, patates nouvelles, maïs…

 

 

 

 

 

 

 

 

Et s’il était besoin de le rappeler, la frontière étant à un jet de pierre du sanctuaire, on passe à la broche le cochon d’inde, le fameux « cui » très apprécié  chez le voisin Equatorien !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Demain nous remonterons vers le nord.

 

El Nariño nous a fait un bel effet ! l’extrême gentillesse des Colombiens compte pour beaucoup !

 

 

 

 

 

 

 



06/02/2017
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