Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Colombie 20, Mompox...ou Macondo ? La ville qui n'existait pas !

Colombie 20,

 

 

 

 

 

 

 

 

Mompox ou Macondo?

 

 

 

 

 

La ville qui n’existait pas ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Cent ans de solitude » :

 

 

 

 

 

 

 

Le poète Chilien Pablo Neruda qualifiera  cette pièce maîtresse du "Réalisme magique " de ce compliment sans détour :

 

 

 

«… la plus grande révélation de la langue espagnole depuis le Don Quixote ! »

 

 

 

 

 

 

 

C’est à Macondo, un lieu d’Amérique latine impossible à pointer sur une carte, que l’écrivain Colombien Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982, situe l’action de son roman.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La toute première phrase :

 

 

 

 

 

« Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendía devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace. »

 

 

  

 

  Voici ce que dira plus tard Gabriel Garcia Marquez :

 

 

 

« Je n'avais pas la moindre idée de ce que voulait dire cette phrase ni d'où elle venait ni où elle allait me conduire.

 

Ce que je sais aujourd'hui, c'est que durant dix-huit mois je n'ai jamais passé un seul jour sans écrire, jusqu'à terminer le livre »

 

 

 

 

Traduit dans 35 langues, plus de 30 millions d'exemplaires vendus  à travers le monde depuis sa première parution, le roman de Garcia Marquez fera de Macondo l’un des villages le plus célèbre du continent américain !

 

 

 

 

 

C’est une invention littéraire dit-on, un décor flottant sur les rives de la Magdalena, une mise en scène cinématographique qu’on a déjà vue quelque part.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est  peut-être tout simplement une création imaginaire, mais aussi un fantasme qui devient réalité en prenant le pouls,  la toute première fois,  des rues de Macondo accablées de soleil.

 

 

 

 

 Macondo existe !

 

 

Nous l’avons rencontré !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici, on ne vous contredira pas, vous êtes bien à Macondo, même si ce pueblito ne figure sur aucune carte géographique, les habitants de Mompox (s’écrit aussi Mompos) ne souhaitent nullement démentir la part de rêve que chaque visiteur trimballe dans sa tête :

 

 

 Qui prend le temps de s’assoupir sur un banc, entre à nouveau dans les pages du livre délirant de Garcia Marquez !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Embarquement immédiat pour Mompox :

 

 

 

 

Pas simple d’y arriver :

 

 

bus de Tolù à Sincelejo, collectivo pour Magangué, chaloupe sur l’immense  rio « crassou » Magdalena, on remonte le fleuve durant une quinzaine de minutes, puis nouveau  collectivo pour Mompox en longeant les courbes du fleuve et les marigots sur une bonne trentaine de kilomètres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au  total, en partant tôt de Tolù, tout s’enchaine à merveille, sept heures plus tard  vous débarquez dans les chapitres de « cien años de soledad »  à la rencontre  des sept générations de la famille déjantée des Buendia.

 

 

 

 

Dans ce village hors du temps, resté dans son jus, endormi et lové dans les méandres du rio, les maisons coloniales n’ont pas bougé d’un  poil.

 

 

Les intérieurs cossus  rappellent  la prospérité des siècles passés, le temps béni où cette partie du fleuve, pas encore envasée, voyait glisser les  grosses barques de négoce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Imposantes bâtisses aux murs trapus souvent blanchis de chaux, peinture écaillée, moisissures du temps sur les ocres délavés, fournaise des milieux de journée qui chiffonne les manguiers sur les rives du fleuve.

 

 

 

 

Le temps s’est arrêté…

 

 

Dans la moiteur tropicale une chaise à bascule  attend le retour du Grand Libérateur, l’ombre de Simon Bolivar qui leva une armée à Mompox n’est pas loin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le fleuve garde la mémoire du héros tout de gloire auréolé après avoir humilié la grande couronne d’Espagne !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le silence d’une rue déserte, les volets de bois sombres qui protègent les patios d’une tiédeur entêtante, le tournoiement d’un fétu de paille perdu par un colibri du haut d’un arbre millénaire relancent la magie de Macondo, la solitude naissante et le commencement du mythe rattrapent Mompox !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand le brusque crépuscule des tropiques encourage l’illumination des églises, au moment où les chauves-souris pirouettent autour des lampadaires, les portes d’entrées, lourdes et épaisses se font encore plus imposantes :

 

 

Elles ont le poids du passé, elles gardent les secrets d’un monde révolu, elles abritent les mystères des marécages qui isolent Macondo du monde extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous découvrons une Colombie authentique, pas encore soumise au dictat du grand tourisme même si l’Unesco a classé la « ville » au patrimoine mondial.

 

 

 

Mompox s’est fait une spécialité du travail artisanal du filigrane, la confection de bijoux en fil d’argent et en or fin.

 

 

Tout comme le colonel Aureliano Buendia  dans son atelier d’alchimie, occupant  sa vieillesse  à  fabriquer des petits poissons en or, qui à peine terminés ,détruit son travail pour mieux le reprendre dans un curieux arrangement avec la solitude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne sait plus très bien qui de Macondo ou de Mompox  a inventé l’un ou imaginé l’autre.

 

 

 

 

Gabriel Garcia Marquez a trouvé la bonne formule :

 

 

 

 

 

« Mompox n’existe pas, Mompox est un songe ».

 

 

 

Le village est splendide ! C’est un rêve colombien, une fable à découvrir en vingt chapitres !

 

Merci Monsieur Garcia Marquez  pour nous avoir guidé  dans cette légende !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

 



17/03/2017
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi