Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

California 1, "The West Coast"

California 1, « The West Coast  »

 

« L’Amérique, tout le monde le sait, est faite de gens qui ont voulu fuir des situations. L’Amérique est par excellence la terre des expatriés, des fugitifs, des renégats, pour user d’un terme énergique... »

 

 

Henry Miller, « Le cauchemar climatisé »

 

 

 

« Air New Zealand » nous dépose sur le sol de «  l’Oncle Sam » vers 13 h locale.

 

C’est un vol assez long qui nous fait traverser le Pacifique ; partis des  Iles Cook à minuit, il nous faudra  près de 10 h pour rallier la Cité des Anges.

 

Los Angeles est baignée d’une brume de mer vaporeuse qui opacifie l’océan, il fait presque frais.

 

Douane sans encombre.

 

Une heure de formalités plus tard, nous quittons le bureau de l’agence de location ; Sur le parking,  nous choisissons la voiture qui nous fera découvrir l’Ouest Américain : une Ford rouge avec la plaque « California ».

 

 

Quitter la tentaculaire Los Angeles un dimanche après midi n’est pas trop compliqué ; Il nous faut suivre un trafic dense congestionnant la mythique « Highway 1 » qui épouse longuement la côte Californienne.

 

 

Au passage de Santa Monica, des  têtes de surfeurs émergent, ondulantes sur l’écume ; les hommes en noir montent et descendent de l’arête bleue ourlée, et vus de la route, ils donnent l’impression de sauter sur des trampolines…

 

Enveloppés par le bouillon de l’océan, ils disparaissent pour mieux surgir sur le haut de la crête…Les surfeurs occupent le terrain partout où la vague procure des sensations!

 

 

Aucune alerte à Malibu nous signalant la présence de Pamela Anderson, nous filons sans retenue dans les riches banlieues de L.A. :

 

Palmiers sur fond de ciel bleu, Ferrari, Mustang et Porsche, planches de surf…

 

Quelques blondes, au regard masqué de lunettes noires étincelantes dans le soleil californien, semblent vouloir  copier l’icône au maillot rouge de la plage de Malibu.

 

Boire un café, manger un morceau.

 

il nous faut à nouveau nous adapter à une région que nous ne connaissons pas.

 

On se parque dans un petit complexe de commerces aux façades vieillissantes qui longent le sable de Malibu :

 

« Olà, Qué tal ?»

 

Elle est Mexicaine, regrette de ne plus pouvoir proposer des « enchiladas », alors ce sera des  « burritos»…servis avec un immense sourire.

 

Officiellement 60% des Californiens parlent « Anglais à la maison » ; la question linguistique reste un débat permanent, et depuis peu, est devenue le centre d’une importante polémique concernant l’éducation des enfants à l’école.

 

Les derniers recensements de l’Etat Californien font apparaître une forte poussée d’Américains « Hispanisants » accompagnée du recul des locuteurs Anglais.

 

La langue Chinoise progresse également. Les chercheurs s’intéressent à « l’Anglais Californien » et à son particularisme que l’on nomme le « Socal»*(1) inexistant avant 1945.

 

À la caisse, le lascar qui compte les billets verts est un visage pâle.

 

Celui là ne doit pas voir le soleil de Malibu très souvent…Ouvert sept jours sur sept, son travail ne lui en laisse probablement pas le temps.

 

 

«Ça fait 18 dollars et 25 cents » nous dit-il, dans un français presque sans accent.

 

Il est Syrien, de Damas…Il a quitté son pays il y a une dizaine d’années, bien avant les sanglants événements, s’est installé à Malibu et embauche des Mexicains : nous voilà en Californie, le « Golden State »!

 

 

En cette fin d’après midi la fatigue nous gagne, la voiture glisse lentement sur la promenade de Santa Barbara.

 

Le nom nous dit quelque chose mais on ne sait plus très bien quoi…La ville des « stars »*(2) est réputée onéreuse mais il nous faut trouver un logement.

 

La « Villa Santa Rosa » est un nom qui sonne bien ; Un petit balcon offre la vue sur le front de mer proche ; Le motel, ancienne pension pour étudiants, est plein de charme : architecture Mexicaine des années 1900, chambre meublée avec goût, jacuzzi et piscine se partagent  le patio ombragé sous des palmiers.

 

 

Les pétales des fleurs rouges du bougainvillée tombent sur la surface de l’eau bleue du bassin. À 18 h une collation est offerte agrémentée à discrétion de Sauvignon, Chardonnay, Syrah ou Pinot noir…

 

De 21 h à 22 h, le Porto et le Xeres sont gracieusement disposés sur un guéridon dans le salon…

 

(125 $ la chambre double, petit dej copieux inclus, une belle affaire dans cette station renommée !)

 

Demain nous découvrirons la ville, nous serons sous le charme!

 

*(1) Socal : South California lingo pour langage sud Californien…langage simplifié que l’on nomme également « surfer»…pas facile à capter le « mix » anglais/espagnol où les mots sont raccourcis et souvent télescopés…Ici on ne dit pas : « Do you want to.. » mais « dyawana »…I don’t know devient : Idunno…C’est simple non ?  

 

 

*(2) : Kevin Costner, Tom Cruise, Di Caprio, et quelques défunts célèbres comme Kirk Douglas, Michael Jackson…

 

 

 

 

 

 



16/06/2013
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